Violations des droits de l’Homme au Tchad : le blog de makaila appelle le régime Deby au strict respect des recommandations de l’ONU sur la question
Armée tchadienne à l'est du Tchad
Dans un récent rapport rendu public et intitulé : « situation des droits de l’homme à l’est du Tchad : encore des défis à relever », la Mission des Nations Unies en Centrafrique et au Tchad (MINURCAT) et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies ont décrit et dénoncé simultanément les graves atteintes aux droits de l’hommes qui se commettent à l’est du Tchad, loin des regards et dans l’indifférence absolue de l’opinion publique.
Sous ce rapport, ces deux institutions onusiennes, rejoignent nos profondes préoccupations exprimées quotidiennement sur l’insécurité, l’impunité, la justice sociale, les libertés publiques, le pillage et la confiscation des biens des personnes, les violences faites aux femmes, l’enrôlement d’enfants soldats par les forces gouvernementales tchadiennes et autres factions armées insurgées du Darfour, opposées au régime anti-démocratique de Khartoum, aujourd’hui allié à Idriss Deby.
De nos jours, il est indéniable de dire que tous ces actes et ces formes d’atteintes répétées aux droits de la personne humaine, relèvent de la responsabilité claire et précise du régime de Ndjaména et ses alliés qui le soutiennent dans les pratiques d’oppression et de répression politique systématique dont nul n’est épargné au Tchad.
Pour consolider son pouvoir au Tchad, Idriss Deby a opté pour des méthodes d’intimidation, d’oppressions politiques et autres voies de violences physiques disproportionnées pour réprimer toute forme de contestation politique citoyenne même pacifique.
L’espace politique est considérablement restreint puis verrouillé à l’opposition démocratique et aux organisations de la société civile (OSC), les moyens de l’Etat tels que : les médias publics sont confisqués et mis à disposition du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir qui incarne tous les réflexes des régimes d’exceptions.
Par ailleurs, concernant la presse indépendante, elle est totalement délégitimée et bâillonnée par l’Agence Nationale pour la Sécurité (ANS), police politique répressive du parti Etat qu’est le MPS, née des cendres de la défaite DDS dont les agents sont toujours actifs et opérationnels.
Devant ces innommables dérives autocratiques, liberticides et totalitaires, rien ne peut définir dans ce cas d’espèce un cadre démocratique approprié où peuvent s’exprimer des voix discordantes qui aspirent à une alternance pacifique par des moyens non-armés.
Dans un tel pays, toutes les consultations électorales relèvent du simulacre et constituent des simples formalités pour le pouvoir en place.
Au regard des ces entorses portées à la démocratie au Tchad, il est vivement souhaité à ce que la communauté internationale surveille de prés le régime de Ndjaména et insiste auprès d’Idriss Deby de respecter impérativement les recommandations faites à son endroit par la MINURCAT et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU, qui ont alerté l’opinion publique internationale par le biais de ce rapport accablant ;
Il est urgent que le Tchad devienne l’abcès de fixation de tous les regards et d’attention des organisations humanitaires et des droits de l’homme qui se veulent impartiales et intransigeantes sur ces questions à travers la planète.
Makaila Nguebla