Une édition spéciale du Journal des journaux interdite au Tchad : le niveau de protestation doit être élevé !
Communiqué de presse
Une édition spéciale du Journal des journaux interdite au Tchad : le niveau de protestation doit être élevé !
La Coordination Internationale des Forces Vives Tchadiennes en Exil (Pôle d’Afrique) salue l’élan de solidarité dont ont fait preuve à l’unanimité les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle du Tchad, pour manifester leur soutien à Jean Claude Nékim, condamné le 18 septembre 2012, par une décision de justice qui relève totalement de l’arbitraire d’un régime à pensée unique.
Après avoir interjeté appel, M.Nékim a, de nouveau, été convoqué par la police le 22 septembre dernier. Il lui a été reproché, cette fois-ci, d’avoir publié un autre numéro de son journal, chose tout à fait normal, parce ce que l’autorisation lui est reconnue.
A l’initiative de plusieurs associations de la société civile, des partis politiques et du Reporters Sans Frontière (RSF), très actif sur le Tchad, une chaîne de solidarité internationale a été crée pour soutenir le journaliste tchadien harcelé juridiquement.
C’est ainsi, qu’un comité de rédaction pluriel, dénommé, le Journal des journaux a vu le jour, il comprend la quasi-totalité des organes de presse indépendante du pays qui ont décidé d’éditer un numéro spécial pour exprimer leur ras-le-bol général face aux pratiques d’intimidations, menaces policières et de harcèlement judiciaire à l’encontre des hommes de médias au Tchad.
Comme il fallait, si attendre du régime de Ndjaména, ce jeudi, 27 septembre, à peine, publié le premier numéro du Journal des journaux, intitulé : « C’en est assez !» a été interdit de diffusion par le procureur tchadien qui soulève une prétendue illégalité.
Au Tchad et à l’étranger, tout le monde est désormais unanime que le pouvoir d’Idriss Deby sert de l’appareil judiciaire pour justifier sa répression politique à l’encontre des hommes politiques, des responsables de la société civile et des journalistes qui n’obéissent à sa logique dictatoriale.
Devant ce durcissement de ton, seuls le rapport de force à travers une immense mobilisation populaire, fera reculer le pouvoir et triompher la démocratie, la justice et la liberté au Tchad.
La Coordination Internationale des Forces Vives Tchadiennes en Exil (Pôle d’Afrique) :
ü Condamne fermement et sans réserve aucune cette mesure d’interdiction de diffusion de ce numéro spécial en solidarité à Jean Claude Nékim,
ü Exige l’annulation immédiate et la levée de cette mesure interdiction qui consolide l’arbitraire et l’impunité dans le pays,
ü Renouvelle son soutien indéfectible à tous les journalistes tchadiens opprimés qui font face au poids de l’injustice de l’une des dictatures la plus redoutable en Afrique,
ü Appelle toutes les forces vives de la nation à élever le niveau de protestation sur le territoire national pour faire obstruction à la prolifération des mesures massives de mesures liberticides au Tchad,
ü Invite solennellement les autorités françaises à prendre du recul du régime d’Idriss Deby, devenu une menace réelle pour la démocratie et l’Etat de Droit,
ü Félicite vivement et encourage Reporters Sans Frontière (RSF) pour son implication directe et permanente sur la situation de la liberté de presse et d’expression au Tchad,
ü Demande à la communauté africaine et internationale d’inscrire la question tchadienne parmi les priorités qui figurent dans l’agenda international des contentieux sociopolitiques et des crises qui perdurent en Afrique.
Fait à Dakar, le 28 septembre 2012
La Coordination Internationale des Forces Vives Tchadiennes en Exil
(Pôle d’Afrique)
Contact : 00 221 33 825 93 72
00 221 70 64 96 924
Mail : vivesforces@yahoo.fr