Tragédie humaine au Tchad : une journaliste étrangère horrifiée !
Une journaliste étrangère travaillant pour une agence de presse de l’ONU, de retour d’une mission à l’est du Tchad, était terriblement affectée et horrifiée par la
tragédie humaine qui se déroule à l’est et sur l’ensemble du territoire national.
Aussitôt rentrée de son voyage du Tchad, cette journaliste, qui est une de nos connaissances, a souhaité nous rencontrer dans son bureau pour
discuter de la situation sociopolitique de notre pays, et voir quelles seront les voies de sortie de cette crise de ces conflits qui perdurent et enlisent dans la durée toute la sous-région.
Selon, sa confidence, livrée à la rédaction de notre blog, les forces de la MINURCAT sont bien unanimes et convaincues des limites de leurs
opérations dans des zones où l’insécurité est reine, encouragée généralement par des éléments
appartenant aux unités de l’armée régulière tchadienne et des factions rebelles du Soudan, qui opèrent en territoire tchadien, en toute impunité et librement.
Consciente , de ce contexte tragique aussi bien pour les réfugiés du Darfour que pour la plupart des
populations tchadiennes autochtones, elle avait les larmes aux yeux, lorsqu’elle me fait découvrir à l’aide de son appareil, les images photos de son
reportage, réalisé dans certaines localités du Tchad, qualifiées des zones de non-droit, où les armes
circulent et les hommes armés agissent sans contrôle malgré la présence d’une force internationale indépendante mais impuissante voire incapable de ramener l’ordre et la sécurité.
Dans ce reportage, une image saisissante, nous a complètement bouleversés, c’est celle d’une famille dont l’époux, reste à la maison pour garder les quatre (4) enfants à charge, laissant sa femme parcourir à dos d’âne de dizaines de kilomètres de route dans la
brousse à la recherche de bois de chauffe qu’elle vienne revendre sous un soleil caniculaire au marché
toute la journée, pour une bagatelle seulement de 400 f cfa. Et, c’est grâce à cette somme obtenue,
que la pauvre femme, fait son achat et sa provision,
retourne chez elle afin de préparer à manger à son mari et ses enfants.
Cette situation apocalyptique et indescriptible, interpelle à notre sens, tous les observateurs locaux et étrangers, de se pencher une fois de plus
et sérieusement sur la souffrance perpétuelle des populations tchadiennes et soudanaises dans ces zones des conflits
transfrontaliers.
La solution ou les solutions à envisager, proviennent forcément d’une lecture objective dans la part des responsabilités des autorités surtout tchadiennes, dans cette tragédie humaine sans
fin.
Si les agences humanitaires et les médias internationaux, restent timbrés dans leur vision limitée d’apprécier le conflit tchadien dans sa dimension réductrice, le Darfour demeura une poudrière
et la sous-région, ne connaîtra jamais une stabilité politique encore moins socioéconomique.
La jeune femme journaliste, qui a quitté Dakar pour New-York, promet à la rédaction du blog de makaila, de présenter en toute objectivité son
reportage aux membres de la communauté internationale , et laisser à leur appréciation la situation
humanitaire désastreuse à l’est du Tchad, telle qu’elle a vécue pendant deux semaines dans les milieux des déplacés, réfugiés du Darfour et des
populations tchadiennes hôtes, qui subissent les mêmes atrocités.
Makaila Nguebla