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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Mak

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Par DINGAMTOLOUM Tobrome, ancien président de l’association des étudiants en médecine

 

Le premier article intitulé « UNIVERSITE DE NDJAMENA, TEMPLE DU SAVOIR OU DE DESESPOIR ? », que nous avons publié,  a suscité beaucoup de réactions de la part de nos lecteurs. 

Certains, surtout la plus part des étudiants de l’université de N’Djamena, nous expriment  leur grande satisfaction parce qu’ils entendent  une voix qui décrit le calvaire dans lequel leurs responsables les maintiennent.

De toute évidence au Tchad, d’autres personnes, notamment celles mises en cause, nous menacent ou du moins continuent par des pseudonymes à vouloir imposer leur mensonge au peuple  pour justifier ce que nous appelons crime contre la jeunesse qu’elles ont commis et continuent de commettre. Nous leur répondons simplement qu’on ne peut pas cacher la lumière du soleil avec la main. Certes le mensonge prend l’ascenseur et la vérité l’escalier, mais la vérité triomphera toujours.

Il y a enfin un groupe de lecteurs qui souhaitent en savoir un peu plus  sur la genèse de la crise. Ce sont ceux qui sont très indignés ou détournés de la vérité. Pour ceux-ci, nous nous  faisons l’obligation de revenir sur cette genèse.

Dans la nuit du 13 au 14 mars 2009, il y avait des étudiants  de 5ème et  7ème années de  médecine qui ont passé la garde aux Urgences de la maternité de l’HGRN dans le cadre de leur stage académique. Ils ont au cours de cette garde reçu une jeune dame qui faisait une menace d’avortement. Et d’après ces étudiants, la prise en charge de cette dame était faite de commun accord avec le gynécologue de garde. Après que la dame fut rentrée, une de sa parenté, sa tante qui connaitrait bien le milieu et qui tisserait de très bonne relation avec une fille de salle de la dite maternité, serait venue à l’hôpital. Cette  tante  ne serait pas en bon terme avec son beau fils, qui était en 6ème année de médecine. Etant très proche de nos

responsables, cette tante aurait trouvé une occasion plus que jamais pour régler le compte de ce garçon. Aussitôt après cette visite, les étudiants auraient remarqué la disparition du dossier médical de la patiente. Avisé, le médecin de garde a instruit l’ordre de le reconstituer sur la base des données du registre de l’hôpital. Ce qui fut fait. Intervient plus tard un médecin stagiaire qui, ayant appris cela en coulis, a conclut à une IVG qu’auraient faite ces étudiants. Il s’était basé sur la disparition du dossier médical pour faire ses allégations, sans oser écouter les étudiants ayant gardé cette nuit- là. C’était pour lui aussi une occasion en or de se venger car disait-il qu’au cours de sa formation, il était suspendu des études parce qu’on l’aurait soupçonné d’avoir fait une IVG. De son propre chef, en son pouvoir de stagiaire,  il a décidé de la suspension de ces étudiants. Ce médecin stagiaire reçoit très vite le soutien du chef de département clinique.  Ils  ont ignoré un personnage clef, le chef de service de la maternité, qui, seule, dans ce cas de figure, a le pouvoir de faire la proposition de la suspension de ces jeunes, si réellement faute il ya. Cette désarticulation administrative est le ridicule de l’administration Tchadienne. Il n’est pas rare de voir des Ministres qui traitent directement avec le Président de la république, ignorant totalement le Premier Ministre, des agents qui reçoivent rien que les instructions du Ministre et n’exécutant pas celles des Directeurs, ……..  C’est ainsi que roule notre république. Ceux qui  payent le fruit de ce désordre, ce sont des citoyens sans défenses et vulnérables.  Les autres étudiants en stage dans le même service, ont trouvé la décision de suspension très hâtive et injuste et ils ont demandé en vain à ce médecin d’y sursoir, juste le temps d’écouter ceux qui avaient gardé et de chercher les éléments de preuves de cette accusation. N’ayant pas eu gain de cause et mécontents, ils ont décidé de la cessation de leurs stages. Alors  les 2 niveaux, 5ème et 7ème

années ont tous arrêté les stages. Interpellé, le bureau que nous présidions a convoqué une assemblée générale au cours de laquelle nous avons décidé de donner un préavis de grève à la direction de l’HGRN afin qu’elle puisse prendre sa responsabilité face aux agissements de ce médecin stagiaire et que les étudiants soient le plus tôt que possible rétablis dans leur droit. Car la suspension d’un étudiant est régie par les textes de l’université et aucunement, même si faute il ya, elle ne peut être collective. La mauvaise volonté et le mépris des uns et des autres nous a conduit alors à la grève.

Animé toujours de l’intension de nous nuire, notre doyen, Dr DJADDA, sortira une note pour suspendre les cours jusqu’à nouvel ordre (je détiens encore cette note), alors que selon les textes de l’université, seul le recteur a habileté à suspendre temporairement les cours dans une faculté s’il y règne un grand désordre ( la grève consistait à suspendre nos stages hospitaliers et continuer les cours le temps que nos collègues soient rétablis).

Le Directeur de l’HGRN Dr NGARIERA, pour avoir peu muri ses idées et non contrôlé ses émotions a résilié par écrit l’accord de partenariat entre l’hôpital et la faculté. Comme d’habitude M. le Directeur a laissé ses émotions prendre le dessus sur les textes. Pourtant il est stipulé noir sur blanc dans les clauses du partenariat  que toute partie désirant résilier le contrat doit en faire la proposition, au rectorat, au moins un mois avant. Et la décision de résiliation viendra des deux parties. L’accord en question, devrait régir le stage des jeunes médecins à l’HGRN. Et Dr NGARIERA était de ceux qui pendant des années s’étaient opposés à sa signature  pour deux raisons : primo une grande haine et mépris envers les étudiants, secundo refus de voir simplifier le stage et  accorder quelques avantages aux étudiants en stage. C’était sous les bons auspices de Dr RAMADANE KARIFENE, lors de son passage à la direction de l’HGRN, presque 15 ans après la création de notre faculté, que ce texte fut signé.

A ce niveau, une question nous traverse l’esprit. Pourquoi ces 2 premiers responsables des étudiants s’acharnent ainsi contre leurs propres enfants en violant de façon flagrante tous les textes qui régissent le fonctionnement de notre faculté ?

En outre, la faculté était prête à exploser. Cette situation n’est qu’une goutte d’eau qui a débordé le vase. Nous  tenons à noter que l’effort, déjà très peu, consenti pour former les futurs médecins est sapé par nos responsables. A cette occasion donc les étudiants ont décidé de mettre sur la table tous leurs problèmes. Parmi ces multiples problèmes , le détournement de fonds occupe une bonne place.

Nous n’avons aucun laboratoire pourtant chaque année nous, le bureau des étudiants faisant partie du conseil d’administration de l’université, devrions voter un budget où nous devrions consacrer 5 à 10 millions à l’entretient du laboratoire de la FACSS. Paradoxal n’est-ce-pas ? Où passe alors cet argent ? DR DJADDA le sait très bien.

Dans la ligne budgétaire de la FACSS chaque année des millions sont mis à part pour faire venir des enseignants d’ailleurs pour nous donner cours et pour organiser la soutenance des thèses. Mais nous n’avions que quelques rares fois 1ou 2 enseignants qui viennent nous enseigner. Parfois même les frais de soutenance sont détournés. Je me rappelle encore du mois de décembre 2008 où les impétrants sont partis voir le ministre de l’enseignement supérieur à l’époque Dr IDRISS OUMAR AL FAROUK, parce qu’on leur disait qu’il n’y avait pas d’argent pour leur soutenance. Ce ministre courageux a dû taper du point sur la table pour qu’on sorte cet argent de  je ne sais où pour organiser cette soutenance.

Certains financements extérieurs étaient constamment dissimulés. Nous nous  rappelons encore de Dr ABABOUBAKAR ASSIDICK TAOUSSI, ancien président des étudiants en médecine aujourd’hui médecin, qui était vraiment en discorde avec le doyen Dr DJADDA pour avoir dénoncé ce pillage. Je me rappelle encore de l’année 2007 où le doyen a pesé de tout son poids sur le jury pour qu’on leur invalide l’année dès la première session alors qu’ils avaient valider toutes les matières, ses collègues et lui que notre décanat préférait dénommé TALIBANS. Ils ont dû se rapprocher encore une fois de  Dr IDRISS OUMAR AL FAROUK qui a pu contraindre nos enseignants de les rétablir dans leur droit, bien qu’ils aient soutenu leur thèse plusieurs mois après leur collègues.

En ce qui concerne la situation sociale de l’étudiant, Ce n’est que dans notre école, malgré nos ressources pétrolières colossales, qu’un étudiant  ne doit vivre que de vingt cinq mille FCFA mensuel durant tout son cycle et que les stages sont gratuits (alors que même dans les pays moins nantis que le notre, à partir d’un certain niveau les jeunes bénéficient des frais de stage au-delà de 45000F le mois, en dehors de la bourse pour ceux qui sont boursiers). Et pour avoir cette bourse le bureau des étudiants chargé de suivre les dossiers doit glisser un peu d’argent partout pour que ceux qui sont chargés de les signer puissent le faire. Je souhaite consacrer, un jour, une page sur comment nous devons acheter notre propre bourse.

 

Voici quelques exemples de ce que nous vivons à la FACSS. Il y a encore bien d’autres misères que Dr DJADDA et son noyau nous font vivre. Nous  serons plus large sur cela dans notre article intitulé comment le doyen de la FACSS met en ruine la faculté dont il a la charge.

Revenons à ce problème des étudiants qui ont passé la garde. Monsieur le Doyen, décide de rendre les choses intenables. Ce qui a poussé les étudiants très furieux à s’en prendre à lui et à demander son départ. Personne ne voulait nous entendre, et nous avons décidé de tenir informer le chef de l’Etat. Celui-ci aurait dû s’en prendre à nos chefs mais la solidarité des uns et des autres a poussé ceux qui avaient la charge du dossier  à mentir pour sauver la face du doyen.

Nous nous rappelons encore de ces 2 conseillers à la primature, au temps de YOUSSOUF SALEH ABAS, qui étaient choisis pour faire la lumière sur la crise. Il s’agit de Dr Marthe et d’un autre conseiller. Ils ont écouté toutes les parties et ont tiré une conclusion qui serait en notre faveur. Cependant ils auraient été menacés par le premier ministre qui trouvait qu’ils étaient trop tendres avec nous. Leur rapport fut annulé. Dr Touré AMARA, à l’époque conseiller aussi à la primature, serait alors choisi pour faire un autre rapport. Pour satisfaire les ennemis de la vérité, il a choisi d’être du côté de son ami, le doyen. C’était le jour qu’il devrait conclure son rapport que nous fumes informé. Nous avons fait de notre mieux pour avoir son numéro et l’appelé. Il a  refusé de nous rencontrer pour nous écouter. Il n’a écouté personne d’entre les étudiants. Voici comment la primature et la présidence furent détournées de la réalité.

Dr Touré s’était basé sur le montage de Dr DJADDA à savoir :

·         Les étudiants ont amené leur copine à la maternité et lui ont fait une IVG. Et comme cela est condamné par la loi on voulait les sanctionner et ils s’unissent pour se défendre ;

·         Les étudiants hypnotisent leurs patientes et les viols.

·         Les étudiants m’ont séquestré et me menacent de mort.

·         Etc.

Nous souhaitons nous attarder un peu sur ces accusations :

Nous avons demandé que le problème de la suspicion d’avortement soit confié à la justice. Qu’une enquête soit ouverte pour établir les faits : qui a dissimulé le dossier médical ? S’agit-il réellement d’une IVG ou d’un avortement spontané ? Si c’est une IVG comme prétendent les uns qu’on établisse qui est l’auteur. Et enfin quel a été le rôle du médecin assermenté qui a accompagné les étudiants pendant cette garde. Mais personne ne nous a écoutés.

Ce que nous ne comprenons pas aussi est que les gens nous brandissent un rapport clinique établi par Dr MAHAMAT PIERRE concluant à une IVG. Ce médecin n’a pas du tout consulté ni vu la patiente. Ou bien comme au Tchad les médecins sont eux-mêmes les dieux, omniscients et que  leurs rapports sont incontestables comme la parole d’évangile ?

Nous pensons que même si on refuse que  le droit tchadien soit dit sur cette affaire, étant citoyens du monde nous décidons de porter le problème sur l’échiquier international pour que les instances juridiques internationales se saisissent de ce dossier. La lumière jaillira certainement.

En ce qui concerne l’allégation selon laquelle Les étudiants hypnotisent leurs patientes et les viols, nous pensons que Dr DJADDA fait l’amalgame des choses parce qu’il est à court d’argumentation. En effet, avant que nous ne soyons élus à la tête de l’association, nous avons ouïe dire qu’un de nos aînés aurait violé une fille qui serait une de ses proches. La famille avait saisi la justice et qu’il était aux arrêts en attendant sa comparution devant le parquet. Nous n’avons pas sous notre mandat manifesté un quelconque soutien à ce monsieur visant à outrepasser la justice.

La question de menace de mort envers le doyen serait également un ridicule montage de toute pièce par le doyen lui-même pour jouer à la victime et attirer la sympathie des autorités et il a bien réussi son coup.  La preuve est qu’un étudiant en Médecine a été incarcéré et déféré au parquet pour dit-on menace de mort (physique, écrite et verbale) envers le doyen. Plusieurs mois plus tard le Tribunal de première instance de N’djamena l’a déclaré non coupable pour faits non constitués en date du 02-02-2010.

Ayant reçu l’ordre de résoudre la crise le plutôt que possible, le ministre de l’enseignement supérieur a décidé de nous réprimer sévèrement pour pouvoir garder le doyen pourtant, lui au moins, contrairement à la présidence qui était détournée de la réalité, a été, bel et bien, clairement informé de notre situation. Nous lui avons adressé notre mémorandum qu’il avait sur sa table et le consultait quotidiennement. Mais contrairement à son prédécesseur il a choisi de ne pas être du côté de la vérité, l’intérêt personnel a dominé. Il a décidé, comme il est de coutume, de sortir du règlement intérieur de l’université pour nous nuire. Plusieurs mesures ont été prises :

·         Fermeture de la faculté de médecine jusqu’à nouvel ordre ;

·         Dissolution de l’Association des Etudiants en médecine qu’il a qualifiée de l’Association des Malfrats ;

·         Des sanctions pour soit disant séquestration du doyen allant de 1 à 3ans de suspensions ont été prises à l’encontre de 31 étudiants. Vous pouvez consulter en annexe la note signée du recteur. Pourtant aucune disposition du règlement intérieur de l’université ne prévoit de telles mesures.

·         Ils ont aussi poussé loin du coté de l’armée, pour nous qui faisions de la médecine militaire, pour obtenir notre radiation.  Avec bien sûr la forte implication de Dr TETIMIAN. Sur ce point Dr NGOMBAYE Djaibé disait que feu le Gl KAMOUGUE Abdelkader, à l’époque ministre de la défense, s’opposait à une éventuelle sanction parce qu’il y avait trop de confusion dans le dossier. Mais qu’il aurait dû aller le voire à domicile pour pouvoir le convaincre et obtenir ce forfait.

Conscients de cet abus de pouvoir nous avons saisi la cour suprême qui malheureusement n’a pas joué le rôle qu’est le sien. J’y reviendrai.

Alors chers lecteurs, Est-ce parce que nous sommes les enfants des pauvres, sans importances que n’importe qui peut faire de nous ce qu’il veut ? Ne sommes-nous pas aussi les dignes fils de ce pays ?

Nous mettons en défi  tous ceux qui disent que nous sommes exclus à cause d’une IVG de nous en fournir les preuves.

 

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