Les tchadiens de France en particulier et ceux d’Europe en général sont sortis, comme prévu, et c’est malgré les intempéries et l’annulation de la venue du despote
qui auraient constitué des facteurs démobilisant par excellence.
Ils sont sortis pour non seulement dénoncer la réception d’un dictateur sanguinaire malg
ré les promesses de campagne, mais aussi
rappeler au Peuple français l’Histoire séculaire qui le lie au Peuple tchadien bâillonné par un tyran cruel et ceci depuis plus de deux décennie.
Si l’Histoire qui lie le Peuple du Tchad et celui de la France a commencé dans la douleur avec la colonisation, elle a connu ses titres de noblesse notamment
pendant les guerres mondiales. Les manifestants ont rappelé que lorsqu’en 1940 l’obscurantisme hitlérien s’abattit sur l’Europe en générale et la France en particulier, la participation des fils
du Tchad à l’effort collectif n’a pas fait défaut. Quand certains dans un désespoir total ont préférés s’agenouiller devant l’occupant prêtant ainsi serment de la collaboration, le Peuple
digne du Tchad, à son tête Felix Eboué et Leclerc de Hauteclocque, avait préféré entendre ces sons perçant les pénombres des clairières et appelant à la mobilisation et à la lutte (écouter l
e chant des partisans). C’est dans ces conditions que le Tchad fut le premier
pays à répondre oui à l’appel du 18 juin, appel lancé par un certain de Gaulle (écouter à ce sujet le chant de la
BD). Les manifestants ne comprennent pas que la France, oubliant tous ces sacrifices du Peuple tchadien à l’effort de libération, reçoive un dictateur dont les mains sont souillées de sangs
des martyrs.
La coordinatrice de la CNCD a été reçue au palais Bourbon et a remis un mémorandum à l’attention des élus français leur rappelant les souffrances du Peuple
tchadien.
A 18 heures, et après lecture d’un appel commun soutenant les forces laborieuses du Tchad, les différentes associations présentent également se sont exprimés
dénonçant continuation de la françafrique et le soutien aux potentats africains, les manifestants se sont dispersés dans le calme (voir lecture de l'Appel par la Coordinatrice du CNCD).
La Rédaction de la GAZETTE