Tchad: les militants associatifs, désormais cibles du pouvoir!
M.Massalbaye Tenebaye,président de la LTDH
Massalbaye et Barka Michel, échappent à des tentatives d’assassinats !
Selon l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), la vie des défenseurs des droits de l’homme et des militants syndicaux , est en danger au Tchad.
M.Massalbaye Tenebaye, Président de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) et M.Barka Miichel, de l’Union de Syndicat du Tchad(UST),
auraient été traqués par des hommes en armes qui les suivaient au sortir de leurs bureaux.
Ces deux hommes qui dirigent des organisations de défense des droits humains et des causes syndicales, auraient donc échappé à des tentatives d’assassinats physiques contre leurs personnes,
orchestrées par la police politique du régime en place.
Au Tchad, il va sans dire que la situation des droits de l’homme est extrêmement inquiétante, mais cela se passe dans un anonymat international total et un black out-médiatique sans commune
mesure.
Selon certaines sources, la France serait responsable de cet isolement international du Tchad.
Aujourd’hui, il a fallu que les responsables des associations de défense des droits de l’homme et syndicales, soient la cible du pouvoir, pour que les organisations au plan international s’élèvent, réagissent et dénoncent énergiquement les violations récurrentes des droits de la personne dans le pays.
Pendant ce temps, plusieurs citoyens anonymes, paient régulièrement les frais de ces violations répétées voire massives de droits humains.
Il est temps que les dénonciations au plan international, soient proportionnelles déséquilibrées
au Tchad, pour le simple fait que la vie de tous les citoyens, mérite le même traitement en terme de
protection.
Par contre, du côté du pouvoir, le ministre de la communication, M.Mahamat Hissein, affirme qu’ils sont victimes d’une cabale des ONG au plan international. Car dit-il, qu’au Tchad, aucune
personne n’est en danger. Il y ajoute aussi que compte tenu de la cherté de vie que connait le pays, les responsables associatifs inventent tout pour chercher des financements auprès des
partenaires étrangers.
Pour nous autres observateurs nationaux de la situation sociopolitique au Tchad, il convient de souligner que les organisations locales de défense des droits de l’homme, ont fait preuve de leurs
limites ces dernières années ce qui a amplifié et intensifié les multiples atteintes aux droits humains
qui s’abattent dans le pays et n’épargnent personne.
Par ailleurs, on n’est pas surpris par les réactions de plus en plus arrogantes des autorités tchadiennes, zélées.
Tant qu’au plan local, les ONG, continuent à faire les yeux doux à un régime qui s’affirme par
une logique répressive, la situation des droits de l’homme au Tchad, restera préoccupante et les citoyens ordinaires comme les leaders associatifs, subiront le même châtiment d’un pouvoir totalement liberticide.
En même temps, Il est demandé aux organisations internationales œuvrant dans le domaine de défense des
droit de l’homme et intervenant sur le Tchad, de bien vouloir aller au-delà des simples dénonciations mais plutôt de prendre des sanctions et des résolutions fermes contre le régime en place incarné par Idriss Deby et les
siens. Elles doivent aller au bout de leurs logiques que de se limiter aux déclarations de principe. Car, l’heure est grave !
Makaila Nguebla