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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Mak

COMMUNIQUE  DE PRESSE CONJOINT

Appel à la ville morte  à N’Djamena

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Ce jour, 03 décembre 2012, les organisations de la société civile tchadienne ci-dessous mentionnées se sont réunies  au siège de Droits de l’Homme Sans Frontières (DHSF) à N’Djamena. Deux points ont fait l’objet d’examen approfondi à savoir : la crise sociale au Tchad doublée par une augmentation artificielle et non justifiée du prix du carburant à la pompe et les conflits éleveurs agriculteurs.


A propos de la crise due aux revendications sociales de l’Union des Syndicats du Tchad lancée le 17 juillet 2012, la société civile tchadienne a exprimé sa désolation et son indignation face à l’attitude des plus hautes autorités du pays qui, au départ avaient toutes reconnu la légitimité de cette grève avant de chercher des moyens  en vue de l’étouffer par la suite. Plus grave, le gouvernement a mis en cause le principe du droit acquis en dénonçant les conventions précédemment signées avec les centrales syndicales du Tchad.

Les organisations de la société civile du Tchad ont unanimement estimé au cours de leur réunion que toutes ces manœuvres constituent une limitation du droit syndical prévu par la constitution.  

Toutes les organisations présentes ont déploré le fait que durant cette crise sociale qui a fait tant des victimes innocentes, le gouvernement a préféré utilisé la justice pour déstabiliser l’UST en condamnant les trois  premiers responsables et le journal BI-hebdo pour avoir publié la pétition  lancée par cette même centrale syndicale. Comme si cela ne suffisait pas, le même gouvernement par une lettre datée du 29 novembre, demande à l’UST de lever le mot d’ordre de grève sinon, il prendra ses responsabilités. Inévitablement, celle de dissoudre la centrale syndicale et/ou condamner les leaders syndicaux. La société civile a estimé que cette lettre de menace du gouvernement est attaquable devant la cour suprême.

Face à toutes ces dérives, la société civile  tchadienne appelle la population de N’Djamena à une journée ville morte pour le mardi 11 décembre afin d’amener le gouvernement à  négocier avec les travailleurs et en même temps annuler l’augmentation du prix du carburant et instaurer la bonne gouvernance y compris le partage équitable des revenus issus de nos industries (Djamarya, pétrole de Doba, Ciment de Pala etc.) pour cela, il a décidé de la sensibilisation et de l’implication de toutes les  couches sociales afin de prendre conscience et mieux suivre ce mot d’ordre.

Au sujet du conflit éleveurs-agriculteurs, la société civile après analyse attire l’attention du gouvernement sur ce phénomène entretenu et qui mérite d’être enrayer au plus vite. Une mission d’enquête pourrait être envoyée  ultérieurement sur le terrain.

 

 

 

                                                               Fait à N’Djamena le, 05 Décembre 2012

 

-          Droits de l’Homme Sans Frontières (DHSF) : Deuzoumbé Daniel Passalet

-          Mouvement Citoyen pour les Libertés  MCPL Manga Jean Bosco

-          Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) Blaise Gosngar

-          Association des Femmes Juristes AFJT : Mme Mekombé Thérèse

-          Association pour les Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT) Banadji Boguel Pyrus

-          Alliance pour les  défenseurs des Droits de l’Homme (ADHET)  Abba Daoud

-          Association Sociale de jeunes pour la Défense des droits humains (ASJDH) Pando Eric

-          Tchad Non Violence : Mbairé Dernan Urbain