Tchad: La lumière jaillit sur la Voix
L’épée de Damoclès qui planait sur l’hebdomadaire la Voix a étalé au grand jour ses valeurs intrinsèques de
nuisibilité. Toute une machine à broyer le quatrième pouvoir est démarrée désormais pour manipuler cette épée à la manche d’une certaine lourdeur incommensurable. Jamais
déployée dans l’histoire de la menace à la presse au Tchad, cet engin de mort a un objectif : fermer le Journal la VOIX. Le rififi opposant votre journal et certaines de
nos autorités est définitivement clos, du moins pour ceux qui savent respecter la décision de la justice.
De l’absence d’un président de tribunal, au refus d’un autre de connaître du dossier de la Voix pour des raisons personnelles, les magistrats sont parvenus à taire le micmac
autour d’un soit-disant manque de pièces administratives, de la provenance des ressources du journal et ainsi que de sa paternité. Merci et mille fois merci.
Le prévenu Mahamat Zoudjonné Wano, administrateur du journal, est purement et simplement relaxé pour manque de preuve de culpabilité et la mesure de saisie provisoire des
parutions journal sont levées faute des preuves et des confusions totales ce mercredi 6 janvier 2009. Voilà la sentence tant attendue. Pourquoi ces individus
se sont –ils engagés pour traquer la VOIX , la vôtre de surcroît ? A vrai dire, il n’y a aucune raison pour justifier cet acharnement. C’est du temps perdu. L’on aurait dû l’utiliser pour
chercher la solution aux maladies, aux problèmes de l’insécurité et l’avancée du désert… Où est le problème ? Nous sommes allés très loin, alors que la solution est tout à fait simple.
Nous sommes pourtant dans un monde en pleine mutation où l’excellence et la qualité sont à encourager. Un monde où le libre marché est de mise. Chacun joue sa partition. Les grandes entreprises
écrasent les petites. Les petites sont aussi indispensables pour les grandes. Elles jouent le rôle de détaillants. Voilà le bon sens qui doit prévaloir aux centres des intérêts des unités
économiques qui sont condamnées à vivre ensemble. Enlever, séquestrer, expulser doivent maintenant être le benjamin de nos rêves et être conjugué au passé. Dorénavant, les annonceurs, les
lecteurs, les revendeurs, bref ceux qui aspirent à la démocratie peuvent dormir à leur bon ronron. Oui, nous croyons à la bonne foi de nos détracteurs pour le respect du verdict, c’est ce qui
fait aussi l’homme.
Amadou
Bouba Gong-Daba