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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Mak

 

 
Par Vourboubé Pierre
  
Bonjour, Mak !
 
C’est l’hivernage sur la grande partie du Tchad. La campagne agricole 2012 – 2013 a bel et bien débuté. mais, elle se déroule sur fond de famine. Sur les marchés, les prix ont encore augmenté. Il faut s’attendre à un autre renchérissement en août à cause du ramadan. Maintenant, beaucoup de cultivateurs n’ont rien à se mettre sous la dent avant d’aller au champ ou lorsqu’ils rentrent, tout fatigués, de la brousse. Dans la logique, l’office nationale des céréales (ONASA) et le programme national de sécurité alimentaire (PNSA) sont sensés leur venir en aide. L’ONASA doit intervenir pour stabiliser les prix, rendre accessibles les denrées. Sans perdre de vue la qualité des denrées à distribuer ou à vendre de manière subventionnée. Le PNSA, lui, distribue les semences car les paysans en ont besoin. Je n’oublierai pas le carburant et les pièces derechanges pour les tracteurs. 
 
Dans les faits, la réalité est tout autre. Les céréales vendues par l’ONASA sont parfois charançonnées ! Et ce n’est pas tout. Les sacs se retrouvent sur les marchés à des prix exorbitants. Souvent, la vente se passe avec un grand retard. Les vrais bénéficiaires sont nos gouverneurs, préfets, sous-préfets, chefs de canton et autres politiciens qui monopolisent des centaines de sacs pour leur campagne électorale. A titre d’exemple, la vente à Bongor prévue courant mars a été reportée sine die. Les vivres distribués bien avant cette suspension étaient déjà charançonnés ! 
 
Certaines semences du PNSA sont des grains alimentaires, achetés sur le marché auprès des commerçants. Beaucoup de tracteurs sont en panne. D’abord ils sont en nombre insuffisants, rendant difficile leur accessibilité à tous. En outre, des pratiques malsaines entourent cette accessibilité. En effet, les grosses pointures (ministres, députés, administrateurs, hauts gradés de l’armée, etc.) monopolisent ces engins pour les travaux dans leurs champs. Les cultivateurs ont aussi des problèmes avec le carburant qu’on envoie depuis la capitale pour faire fonctionner les tracteurs. Du côté de Sarh, on se plaint que certains fûts de gasoil partis de N'Djaména soient arrivés vides et troués ! Les véhicules qui les trasportaient, n'étaient pas sales de carburant !
 
Pendant ce temps, à Moundou, c’est la société spécialisée qui distribue de l’eau pleine de gasoil à la majorité de ses abonnés. Parmi ces derniers, figurent, m'apprend-on, le gouverneur ! Mais, ce dernier serait resté meut sur la qustion. La Manufacture des cigarettes du Tchad, elles, a déjà jeté par deux fois ses déchets dans la nature, à l’air libre. La cotontchad, elle, à travers son huilerie, déversait les siens dans le fleuve. Je me mets cette phrase à l’imparfait parce que cette société et la mairie auraient trouvé un compromis : la cotontchad traiterait désormais ses déchets avant de les jeter dans la nature. 
 
L'association pour la défense des droits des consommateurs auraient dénoncé toues ces pratiques mais, les autorités feraient la sourde oreille. 
 
Partout à travers le Tchad, personne ne contrôle la production semi-artisanale d’huile d’arachide. Ne parlons pas des tonnes et des tonnes des aliments vendus dans la rue. La plupart est exposée à l’air libre, donc aux intempéries de toutes sortes. En cette saison des pluies, on redoute le cholera et ses cent effets pervers.