Tchad: à propos de l'intégration à la fonction publique
Réponse à un commentaire sur les intégrations à la fonction publique avec des faux diplômes.
Frère Moussa,
Nous somme tous aux regrets comme tu l’as si bien dit de voir notre pays ainsi sombré dans la médiocrité, conséquence du népotisme qui est une règle d’or au Tchad
des Itnos. L'enseignement en général et l'enseignement supérieur en particulier sont des domaines vitaux pour l'avenir d'une nation et ne doivent en aucune manière être confiés à des
incompétents.
Faire Parachuter des nullards à l'enseignement supérieur comme s’était déjà le cas à la Police ou à la Douane ne sera pas sans conséquence sur la qualité des élites du Tchad de demain, qui seront bien évidement formés au rabais et ne pourront de ce fait être capables de concevoir des politiques et des orientations pour défendre les intérêts de notre peuple. Saturer l'enseignement supérieur avec des nullards c'est compromettre l'avenir du Tchad tout court. Les cancres peuvent brouter ailleurs en attendant l’heure de la justice, mais de grâce qu’ils ne viennent pas souiller nos enfants.
Les énergumènes qui profitent de cet état des choses diront naturellement qu’on est jaloux lorsqu’on critique ces genres pratiques. Se taire face à cet état des choses c’est y contribuer.
Regardez des pays sans aucune ressource naturelle mais qui n’ont misé que sur l’enseignement supérieur et la recherche pour se hisser au rang des grands (Singapour, Corée du Sud, Japon, Tunisie, Vietnam, etc.) et aussi les pays scandinaves. D’autres pays profitent des investissements des grandes entreprises pour relancer leurs économies pour avoir investi dans la formation des cadres et de la main d’œuvre (Maroc, Inde, Brésil, Thaïlande, etc.) et ainsi offrir des emploies à leurs populations et créer des dividendes pour leurs trésors.
Même la France de Sarkozy vient de se rendre compte que l’avenir de la France repose sur l’enseignement supérieur et la recherche d’où le prélèvement d’un emprunt national de 35 milliards d’euros pour financer ces projets.
Vingt ans de pouvoir aurait suffit pour faire du Tchad, un pays suffisamment avancé sur le plan de la science et de la formation voire de la recherche mais où en somme nous ? Nous somme repartis des siècles en arrière, nous somme au moyen-âge de la science et nous continuons de régresser.
Nous n’avons pas tord de détester le régime d’Idriss Déby pour ce qu’il a fait de notre pays, une terre de médiocrité où les moutons sont rois et les vrais
intellectuels des simples valets. Tout Tchadien qui aime son pays à le devoir de combattre le régime d’Idriss Déby jusqu’à son anéantissement total et la disparition de toute trace de lui
afin que nos enfants aient à vivre dans un pays plus juste et dynamiquement engagé pour le bonheur commun.
Qu’Allah nous aide dans ce sens.
Amin
Mahamat Issa Choua