Situation des grévistes de CIS
Le 21 Mai dernier, à minuit, la grève d'avertissement des Employés Nationaux de CIS ( Catering International and Services) une compagnie francaise qui sous traite avec ESSO Tchad dans le domaine de la restauration, de l'hebergement et prestations de divers services a pris fin.
Toujours disposés au dialogue, les employés ont repris le travail à la date du 22 Mai a minuit, C'est une reprise
temporaire de sept (7) jours et depuis lors, la CIS s'est musée dans un silence de plomb.L'UST(l'Union des Syndicats du Tchad) qui est la centrale a laquelle est sont affiliés les emplotés
de la CIS a emis une lettre d'invitation a la Direction afin que celle-ci puisse negocier avec les delegués du Personnel sous la mediation du Pétrosynat(Syndicat des Travailleurs du secteur
pétrolier) et de l'UST. Hélas, une fois de plus, la direction a refusé de s'asseoir à la table de négociation. Elle estime n'avoir rien à voir avec l'UST et refuse la médiation du
Pétrosynat.
Esso qui a sommé les employés nationaux de CIS de quitter les camps usant de tous les moyens et menaçant de faire intervenir les forces de l'ordre pour les déloger. Les employés rappellent
qu'ils n'observent qu'une grève pacifique...
C'est ainsi que ce matin du 24 mai 2011, les employés des compagnies sous-traitante de Esso comme Weatherford International, Schlumberger et Peschaud ont commencé à faire bagage et repartir
chez eux; il s'agit des personnels Nationaux et Expatriés, les évacuations se poursuivent et continueront jusqu'à demain selon les informations que nous avons reçues. La raison de ces
évacuations est que les travailleurs d'autres compagnies pas continuer si seulement le personnel national repartira en grève.
Notons que les trois jours de grève ont montré que sans la CIS considérée comme maillon faible dans le secteur pétrolier, il est difficile que les chantiers tournent: "La force de l'Homme
se trouve dans la marmite" disait un conducteur de Peschaud. Nous ne pouvons pas continuer à manger cette nourriture qui donne mal au ventre. Car pendant la grève, la préparation était
faite par les personnels expatriés.
Cest trois jours de grève ont montré que dans un système comme celui de Esso, tout employé est important.
Selon certains employés de la CIS, Esso devrait faire pression sur notre patronat pourqu'il accepte de discuter car depuis le début de la grève, ils ont été purement et simplement
ignorés et la compagnie ne s'est à aucun moment décidée à rencontrer pour ne s serait-ce que écouter ses travailleurs. Cette attitude justifie que la compagnie ne leur accorde
aucune considération. Esso préfère évacuer les autres travailleurs en ignorant notre problème social facile à résoudre.