Omar Hassane El-béchir à Ndjaména : Idriss Deby marginalise la CPI !
Le dirigeant soudanais Omar Hassane El-béchir visé par un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI), est arrivé dans la capitale tchadienne pour y prendre part à l’investiture de son homologue Idriss Deby.
Cette seconde visite du Président soudanais au Tchad, intervient après la normalisation en février 2010 des relations avec le régime d’Idriss Deby.
Ce qu’il faut noter dans cette investiture du dirigeant tchadien, c’est la présence remarquée de la délégation soudanaise et plus particulièrement d’Omar Hassane El-béchir dont la mobilité est excessive vers Ndjaména. Ce qui dénote la garantie de protection que le régime tchadien lui est concédé, malgré les charges et la poursuite dont il fait l’objet de la part d’une haute instance judiciaire internationale de la planète.
Le Tchad, pays signataire du traité fondateur instituant la Cour Pénale Internationale (Cpi) , refuse délibérément de coopérer avec celle-ci pour se conformer à ses obligations internationales.
Pour les observateurs nationaux et étrangers, Idriss Deby est le dirigeant le plus récalcitrant qui transgresse les règles du jeu qui régissent le système international et défie allégrement la communauté internationale sans courir des risques d’être interpellé.
Le fait d’accueillir consécutivement Omar Hassane El-béchir, réaffirme sa volonté affichée et sa prise de position contraire à l’ordre mondial.
Son activisme, son opposition aux frappes de l’OTAN et son soutien sans faille au Guide libyen, sont des preuves supplémentaires qui nous réconfortent pleinement dans nos analyses sur la nature potentielle et réelle de la menace que constitue son régime totalement militaire sur le Tchad, la sous-région et le monde.
Si la communauté internationale pourrait décrypter la dangerosité du pouvoir en place de Ndjaména, elle aura d’abord commencé par songer à déboulonner Idriss Deby du Tchad, pour s’attaquer en suite à ses aînés.
Vaut mieux tard que jamais, pour éviter le pire demain, la communauté internationale peut toujours se rattraper aujourd’hui, en se débarrasser d’Idriss Deby, véritable fléau et piège pour les Tchadiens et l’humanité.
Makaila Nguebla