Monsieur Idriss Deby Itno lâchez le morceau !
DAHIE SEID
Le Président Idriss Deby Ino a rencontré l’Union des Syndicats du Tchad (UST) juste pour leur entendre dire qu’il propose une augmentation de 20% du salaire des
fonctionnaires. Ce sont des miettes. C’est un véritable scandale ! Faisons une comparaison de ce que lui et ses frères Goranes et Zaghawa détournent par tous les dispositifs qu’ils ont mis en
place pour voler le patrimoine national. Ayant suffisamment et illégalement accumulé de l’argent, ils se moquent des Tchadiens et déclarent tout haut et avec arrogance qu’ils fêtent leurs
milliards. Voici quelques dispositifs qu’ils ont savamment créés pour saigner à blanc l’économie tchadienne :
- Ils occupent toutes les sociétés et compagnies génératrices de revenus ou juteuses comme on les appelle au Tchad ;
- Ils occupent les postes de DAAFM (Direction des Affaires Administratives et du Matériel) de tous les ministères du gouvernement du Tchad pour dévier l’argent dans
leurs poches ;
- Ils créent des Sociétés-écrans pour s’attribuer tous les marchés et verser l’argent dans leurs poches ;
- Les recettes douanières et des impôts n’entrent plus au trésor public depuis plusieurs années, elles entrent directement dans leurs poches ;
- L’argent du pétrole de Doba et de Djermaya coule tout droit dans leurs poches.
Il faut ajouter à cela d’autres gymnastiques qu’ils utilisent pour subtiliser de l’argent chez les Tchadiens : des arnaques, des braquages, des assassinats, des
vols à mains armées et j’en passe. Le Tchad est devenu une vraie vache à lait pour les Zaghawa et les Goranes. Il ne faut pas que les Goranes disent qu’ils ne sont pas concernés par ce que Deby
et les siens font. Tout a commencé avec Habré c’est-à-dire avec eux et cela ne fait continuer avec Deby. Peine perdue les Goranes ne peuvent pas se dédouaner.
Monsieur Deby, vous et les vôtres, vous amassez tout cet argent pour quoi faire ? Vous préférez thésauriser l’argent que de le donner aux fonctionnaires Tchadiens.
N’ayez pas la mémoire courte, l’exemple de Ghadafi doit vous servir de leçon. Avec tout l’argent qu’il avait amassé, avec tout le pouvoir qu’il possédait, vous avez certainement vu comment il est
mort ! Même pas un simple tissu blanc pour couvrir son corps. Si vous continuez à traiter les Tchadiens de cette manière, votre fin serait un jeu d’enfant comparée à celle de Kadhafi ! Si vous
avez la mémoire courte, les autres Tchadiens n’ont rien oublié : septembre noire 1982-1983, octobre 1991, Gninguilim, etc. tout ça c’est votre œuvre !
Vous avez raté une belle occasion : le cinquantenaire. Pendant que vos collègues présidents des autres pays de l’Afrique francophone ont sagement démultiplié le
salaire de leurs fonctionnaires, vous au contraire, vous vous êtes amusé à démolir le camp des martyrs pour construire ce que vous appelez place de la nation, avec des milliards dont vous avez
empoché la grande partie! Pourtant vous savez pertinemment qu’il n’y a pas d’eau, pas d’électricité à N’Djamena, que la vie au Tchad est la plus chère au monde, que le fonctionnaire tchadien est
très mal traité au regard de la cherté de vie. Au lieu de penser à rendre la vie facile aux Tchadiens, vous préférez leur compliquer la vie. Les Tchadiens observent tout ce que vous, vos parents
et vos protégés faites au Tchad. Vous vous énervez quand on vous dit que vos parents se comportent mal. Est-ce que vous êtes venus au pouvoir de vous-mêmes ? Ce sont les autres Tchadiens qui vous
ont amené au pouvoir. Ce n’est ni vos frères Zaghawa et Goranes. Maintenant vous tournez le dos et vous mangez seul. Vous connaissez très bien le dicton tchadien qui dit que celui qui mange seul
meurt seul. Les Tchadiens attrapent les cornes de la vache laitière très capricieuse qu’est le Tchad et vous trayez tranquillement. Vous êtes entrain de pousser les Tchadiens au bout de leur
peine et vous verrez ce qui adviendra. Pour le moment, ce n’est que le calme avant la tempête. C’est pourquoi, je vous conseille Monsieur le Président de lâcher le morceau et d’accorder une
augmentation substantielle de 50% du salaire des fonctionnaires tchadiens. L’argent est là. Ne vous y accrochez pas trop, lâchez-le.
DAHIE SEID