Mauvaise prise en charge du paludisme dans les hôpitaux tchadiens.
Certes il est vrai que les agents de santé sont actuellement en formation à Douguia sur le paludisme. Mais cela suffira-t-il à venir à bout des mauvaises pratiques
médicales dans la prise en charge du paludisme dans nos hôpitaux?
En effet, comme les recommandations de l'OMS, l'administration de la quinine ne répond presque jamais aux normes reconnus.
La quinine reste un médicament de choix en dépit de la disponibilité croissant des associations aux artemisinines ou ACT fortement recommandées. Ce qui est bizarre
au Tchad et n'emeut aucune autorité médicale est que la quinine en perfusion se donne en une ou deux fois par 24h. Alors que la demie-vie de la quinine est de 8h donc nécessairement trois
perfusions par 24heures. Sinon risque de traitement inefficace ou provocation des résistances. Compte tenue de cette demie-vie de la quinine, il faut alors une dose de charge 16mg/kg/ puis 8mg/kg
toutes toutes les 8h soit une perfusion pendant 4h et repos de 4h avant de reprendre un nouvelle perfusion de 4h et la suite.
A l'HGRN comme partout dans nos hôpitaux, cette nécessité connue est négligée et les infirmiers font benoitement une ou deux perfusions/24h. La raison évoquée: pas
assez de personnels de garde pour prodiguer des soins, des perfusions et leurs suivi!! Quelle bassesse!
Il faut changer ce comportement et s'accommoder aux bons usages des médicaments!!
Correspondant particulier