Marché à mil de Ndjaména : les vendeurs des médicaments en colère affrontent les forces de l’ordre !
Selon nos informations, le marché à mil de Ndjaména a été le théâtre , mercredi et jeudi des émeutes violentes qui ont opposé des vendeurs des médicaments connus sous l’appellation légendaire des « Docteurs Choukou » aux forces de l’ordre.
Tout est parti de la décision des autorités tchadiennes de ramasser puis d’incinérer les médicaments de ces vendeurs qui ont protesté énergiquement.
Les forces de l’ordre équipées des matraques, du gaz lacrymogène, ont usé d’ autres moyens militaires de répression pour disperser violemment les manifestants munis de jet des pierres.
Les émeutes ont fait de nombreux dégâts matériels, des victimes et des personnes blessées aussi bien du côté des manifestants que des forces de l’ordre.
Si on tombe d’accord qu’il est strictement prohiber de vendre des médicaments dans les rues de Ndjaména, il va sans dire que la responsabilité incombe entièrement aussi aux services publics d’un Etat défaillant comme le Tchad. Car, les populations tchadiennes sont confrontées à de nombreuses maladies au point que les hôpitaux publics ne sont à mesure d’assurer la prise en charge médicale, ce qui oblige certains citoyens nantis généralement proches du pouvoir à s’expatrier sous d’autres cieux pour recevoir des soins.
Par contre, les pauvres quant à eux, se contentent de se procurer des médicaments à vil prix pour se guérir. A qui la faute ?
Autres reproches à mentionner est qu’au Tchad, l’Etat a démissionné à tous les niveaux, ce qui explique le foisonnement de l’informel et les conséquences qui s’en suivent.
Les vendeurs des médicaments sont donc victimes d’une politique gouvernementale totalement déstructurée socialement parlant.
Nos sources pensent que la révolte des vendeurs des médicaments peut être le point de départ d’une revendication sociopolitique dans le pays, si la classe politique et la société civile en font une priorité pour embêter le régime Deby.
Une série de manifestations seraient encours au Tchad.
Makaila Nguebla