Les morts dans l’exil
Hier s’étaient les Ousmane Gam, Adoum Moussa Seif, Djibril Negue Djogo, aujourd’hui c’est Ahmat Abakar Haggar, demain ca sera peut être Antoine Bangui, Acheick Ibn Oumar, Bichara Idriss Haggar ou Hissein Kotty ceux qui sont en exil actuellement.
Pourquoi doivent ils aller mourir loin très loin de leur pays et de leurs familles.
Acculés par un pouvoir barbare qui ne connait que la répression dans la violence, humiliés, écartés de la gestion du pays, ces braves fils du Tchad ont bravé pour ceux qui sont déjà morts et bravent ceux qui vivent les dures épreuves de la vie. Loin des siens, nostalgiques de leur patrie où ils veulent apporter leur pierre à l’édifice, ils se sont vus obligés de partir, jusqu’à mourir encore plus loin de chez eux, les chanceux reviennent dans des cercueils, pour les autres les parents ne les reverront plus. Obligés de partir par ce que le régime ne veut rien comprendre de leur revendication pourtant légitime, sans défense face à un pouvoir surarmé, la seule alternative qui reste c’est de partir.
Alors, pourquoi devant de telles situations qui ne cessent de perdurer les hommes ne peuvent pas prendre conscience du danger, car la nation se vide de son élite, des spécialistes dans tous les domaines qui peuvent être utiles en ce moment où on parle du décollage du Tchad.
Les Associations des Droits de l’Homme doivent dés maintenant prendre en compte ces crimes avant que le moment arrive.
C'est-à-dire les décomptes des massacres, génocide, exécutions extrajudiciaires, les disparitions, les tueries, assassinats et meurtres. Human Right Watch, FIDH, la RADDHO et la LTDH doivent commencer ce travail maintenant. Demander aux témoins, aux auteurs et aux familles des victimes de fournir les noms ou les listes des personnes disparues ou exécutées sans autre forme procès. Aussi ceux qui croupissent en ce moment dans le bagne de KOROTORO les Colonels Hamouda et Dassert car le moment venu il faut que ces gens répondent de leurs actes.
Source confidentielle.