Le double-dip du MSA.
Depuis la sécession du sud soudan, le ton sur la division du Tchad en Nord et en Sud a monté d’un cran. Cette volonté tous azimut d’indépendance, souhait de beaucoup des Tchadiens, même si elle est aminée et entretenue par certains frères sudistes, a infléchissement amené le président Idriss Deby Itno de revoir tant bien que mal les lignes directrices de sa politique de redistribution clientéliste, appelée Géopolitique, laquelle, calquée sur le model libyen vise à maintenir l’harmonie entre les enfants des chefs des cantons. Vous ne serez pas étonné d’écouter sur les antennes de la RNT des communiqués du genre « les X remercient le président IDI d’avoir choisi leur frère Y a la tête du SGP…. » .
Aussi, on y trouve également plusieurs dynamiques à l’œuvre reposant sur des éléments communs avec le model la libyen : l’armée nationale a cédé sa place aux brigades au sens strict des capacités ( DGSIE, GNNT, Gendarmerie, police sont dirigés par les frères,neveux et autres allies de taille du président ), L’administration , l’économie et le titre du sultan du Tchad ne sont pas du reste . Quant au palais rose et sa place dite de Cinquantenaire ne sont pas finalement loin du Bunker de Bab Al azizia et la place vert de Tripoli.
Géostratégie : Ainsi, échaudé par l’échec cuisant du Guide Libyen et apeuré par l’exemple soudanais, le président Deby a si vite tourné de page en se focalisant cette fois-ci sur un nouveau pôle des gestions des affaires publiques, entendez bien, la géostratégie (reconnaissance du CNT, le renvoi du MJE et la composition avec le sud).
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En revanche, cet inflexion des positions, surtout avec le gouvernement Nandingar 2 ( composé en majorité des sudistes et des zakhawa) a remis en question une multitude des baronnies et perturber des équilibres longtemps établis pour maintenir toute une génération en état de non émergence.
Je parle ici de la « doctrine de la chefferie traditionnelle» qui vise à bâtir des relations avec les enfants des chefs des cantons au détriment de la majorité écrasante de la population tchadienne. Donc, cette gestion soutenue par Gadhafi a depuis toujours laissé toute une communauté dite Mahamid en marge de la gestion de la cité.
Réjouissance .Une page tournée. Réjouissons-nous. La fin du règne de Gadhafi est une grande nouvelle. Non pas seulement pour les Mahamid longtemps combattus par Deby mais pour tous les jeunes du Centre du pays, alors ,well come the Centerland
On n’en est pas là ! Parmi ces déséquilibres qui nous intéressent et qui font également notre débat d’aujourd’hui _ le Double Dip du chairman Mahamat Saleh Annadif (MSA), si nous pouvons emprunter le langage des économistes.
Que diable se passe-t-il ? Forgé par le généralisme, IDI, en jouant sur les antagonismes et les rivalités pour fragiliser à Soubiane, cet affidé du pouvoir a battu toute sa carrière sur la Mahamidophobie. Homme du sérail, Il a fourbu ses premières armes dans les FAN d’Hissein Habre, lequel a du déceler en lui ses qualités de félon. Il a en outre su se construire une fortune sur les dos des petits gens qui, eux, tirent le diable par la queue.
Comme si cela ne suffisait pas, sa pathologie présidentielle ( presidentite ) ou plutôt son instinct insatisfaisant l’a plongé au coeur d’un scandale financier- de 4 milliards de FCFA avec la société chinoise du raffinage du pétrole de Djarmaya .
Finalement, Cette nouvelle qui s’est propagée comme une traînée de poudre, a piqué l’ire de son mentor. C’est vous dire ! Le ras-le-bol de Deby l’a disqualifié de la course à la primature. Et depuis lors, leurs relations sont en surchauffe et vivent très largement une situation de divorce. Malgré le rappel à la vertu, qui n’a pas du tout servi de leçon, une éventuelle éjection, suivie conséquemment d’une plaine pour corruption ne font l’ombre d’aucun doute.
Certes, lorsqu’il avait véritablement senti venir la perspective de son humiliation, MSA n’a pas pudiquement hésité de jouer sur la carte de la famille. Il a ainsi invité Ahmad Hassaballah Soubiane (AHS) et Ahmad Taboyé (AT) à un « f’tour » afin de préparer ensemble une sortie honorable. Sans faire le contour de la situation, ils n’ont pas justement hésité de lui conseiller d’amadouer le président un tant soit peut. C’est ainsi qu’un pamphlet de 6 pages dénonçant la contre-volonté d’IDI n’a pas manqué de faire l’effet d’une bombe à la présidence. Et pourtant, soubiane, victime d’une telle bêtise, connaît très bien que cette stratégie pourrait se révéler suicidaire. Mais en politique, ni les états d’âme, ni les sentiments ne comptent, c’est l’intérêt.
Désespoir. Cependant, la bête noire des Mahamid à changé de tête, ce n’est pas le bronzé, MSA qui hante ses nuits- mais cette fois- ci le narcisse , AHS, issue ,lui aussi comme son rival des rangs des chefs des cantons . Il serait consulté pendant son voyage avec Deby en France pour enfin être réinstallé dans son rôle d’anti-MSa. Il était auparavant au coeur d’un échec (vente des ses éléments du FSR au moins offrant a Deby) qui a fait toujours le cercle des tresseuses arabes.
Alors, cette Soubianisation effraie autant les Annadif que les autres Mahamid.,
Nous l’avons répété à l’envie que son principal handicap réside dans son caractère essentiellement individuel. Sous- entendu : suit à la lettre les conseils de sa femme.Il suffit de faire un pas au domicile de Ndjari pour se rendre compte de la distance creusée entre lui et ses parents.
Même s’il serait encore de retour, Bavure, lui, Comme Taboyé, entré au gouvernement grâce à sa proximité avec Hinda mais sorti avec un actif plein d’adversité des parents. Avec un bilan de zéro promu. Car, le ridicule ne tue pas, le garage de la présidence lui reste encore fermé, Ie rédacteur des discours de la première Dame rase aujourd’hui les murs.
Bien ! Devant un tel phénomène, qui me parait irréversible, faut-il continuer de se voiler la face en laissant seuls les enfants des chefs des cantons et assimilés décider à leur place ? Plus de deux décennies de marginalisation après l’accession d’ IDI au pouvoir, est-il vraiment sérieux de continuer de parler que tous les Mahamid sont MPS ? Alors, les Mahamid ne devraient-ils pas se libérer du poids de cet héritage cantonal pour, enfin se frayer leur propre chemin et par conséquent a travers la création d’un parti ou l’adhésion au parti du Kebzabo ?
Donc, nous leur disons que la guerre est engagée, à vos crampons. Vous avez au pas des charges : briser la chaîne de peur, de ne plus agir en disparate et votre unité repose sur la définition d’un destin commun et d’un contrat de confiance. Comme ça, le tout sera à la portée de la main, je pense donc.
Am hamad