Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

Archives

Publié par Mak

 

gadaye2-1-.jpg

Dr Ali Gadaye,

ancien ministre  tchadien.

Opposant en exil au régime tchadien

Chroniqueur politique sur le Tchad.

 

Vouloir la dissimiler n’est que peine perdue. Le médiateur national l’a appris à ses dépens. Ses propos tenus face à un opposant rentré fraîchement au bercail, n’ont pas plu au locataire du Palais Rose. En effet, le médiateur national en souhaitant la bienvenue à son hôte, avait saisi l’occasion pour annoncer que le Président de la République a pardonné tout le monde. Il lance en conséquence un appel à l’endroit des opposants afin de saisir cette opportunité pour rentrer au pays. Sitôt dit sitôt démenti. En effet, la réalité est toute autre. Car, le discours du médiateur national a contrarié la logique de Deby par rapport aux opposants. Cette logique est empreinte de rancœur et de vengeance. Cela voudrait dire qu’avant de pardonner, il faut d’abord être humilié. La prison est un passage obligé pour tout opposant dont la langue na pas été dans sa poche et qui a su dire des choses qui fâchent.

 

Cette hypothèse déjà appliquée sur Guinassou et ses compagnons vient d’être vérifié par cet épisode Koulamallah.

 

Désormais les choses sont claires pour tous, opposants comme médiateur. Chacun doit savoir en quoi s’en tenir. Le temps de l’illusion est derrière nous.

 

Quand un despote voit atteindre l’apogée de sa gloire, il n’hésite pas à s’identifier à Dieu en empruntant certains de ses attributs.

 

Rappelons-nous que Dieu a dit : « l’enfer est un passage obligé pour tous ».

 

Cette obligation varie en fonction du fait reproché. Le simple passage éclair peut suffire pour lever l’obligation à certains alors que pour d’autres l’enfer serait la résidence définitive.

 

Soulignons au passage que cette obligation est assortie d’une démonstration du chemin qui conduit vers le salut et de celui qui dirige vers le mal. La latitude a été donnée à chaque être humain de se déterminer à sa guise.

 

Dans le cas de figure qui nous intéresse, les opposants tchadiens ont été contraints par l’injustice sociale, l’amateurisme, le tâtonnement, la gabegie et la mauvaise gouvernance dont souffre le pays pour s’opposer à un régime qui ne laisse aucun choix d’expression libre en dehors de la violence.

 

Le chemin du retour au pays pour les opposants n’est pas emprunté de gaîté de cœur. Ils le font c’est parce qu’ils n’ont presque plus d’autres choix et la vertu de la patience n’est pas apprivoisée par tout le monde.

 

Sauter sur une telle occasion de faiblesse pour déverser sa rancœur et user de la vengeance pour jeter des pauvres citoyens qui ont hier refusé l’arbitraire n’est pas un acte qui grandit. Au contraire, il montre à suffisance que Deby n’est qu’un piètre rancunier.

 

                                                               Fait le 15/06/2011

                                                              Dr. Ali Gaddaye