La paix au Tchad au coeur de la préoccupation!
Un plan d'actions pour protéger les femmes et les enfants
La 5ème Conférence sur le Programme d'action 2011 des femmes en Afrique s'est ouverte ce matin à Midrand, en Afrique
du Sud, en présence de l'Honorable Moussa Idriss Ndélé, Président du Parlement Panafricain.Insécurité humaine, violences faites aux femmes et aux enfants, impact des conflits armés ont été au programme des discussions de cette première journée. En Afrique, les femmes souffrent d'inégalités, de violences conjugales, sexuelles, de pratiques traditionnelles discriminatoires, de difficultés d'accès à la propriété, au travail, à l'éducation, à l'héritage ou encore à la santé. De fait, leurs besoins et leurs attentes ne sont que rarement pris en considération. C'est pour toutes ces raisons que les pays africains sont invités à ratifier la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance qui vise à renforcer l'engagement des Etats membres de l'Union Africaine en faveur de la protection de la démocratie, de l'état de droit et des droits humains notamment ceux des femmes, a plaidé Mary Mugyenyi, ancienne deuxième Vice-présidente du PAP.
La sensibilisation des femmes africaines sur leur rôle et leur place dans la société, notamment pour réduire la pauvreté, leur participation aux instances de prise de décision et leur implication dans la lutte contre l'analphabétisme restent les moyens les plus efficaces pour arracher leurs droits fondamentaux.
Depuis sa création, le PAP lutte pour que les femmes africaines participent activement aux prises de décisions politiques, économiques, sociales et culturelles. Nos sœurs souffrent en Colombie, au Darfour, en Arabie Saoudite et ailleurs, a indiqué Madame Suzanna Helfer Vogel, Directrice générale de la promotion sociale au ministère colombien de la protection sociale. Et c'est pourquoi, nous devons nous élever pour dire non aux conflits sinon, nous allons certainement décevoir l'Afrique, a souligné l'Honorable Ambassadeur Gertrude Mongella, ancienne Présidente du PAP.
Quant à Mme Marie Louise Baricako, Présidente de l'ONG internationale Femmes Africa Solidarité (FAS), elle a réitéré l'appel pour une ratification immédiate et sans réserve du protocole relatif à la Charte africaine des Droits des Femmes. Préoccupée par la prévalence et les conséquences des pratiques discriminatoires à l'égard des femmes en Afrique, la Vice-présidente du Haut Conseil de la Communication (HCC) du Tchad, Achta Saleh Damane, a souligné que le thème retenu cette année est d'un grand intérêt pour tout le peuple tchadien. Surtout, quant on sait que le Tchad a connu plus de 30 ans de guerre civile et de conflit armé. De l'avis de Achta Saleh Damane, les femmes tchadiennes ont fait preuve de beaucoup de courage et d'abnégation. Mieux, elles se sont engagées dans le processus de réconciliation et de la paix en Afrique et particulièrement au Tchad.
S'adressant à l'auditoire, Madame Mary Njeri Wanjiru, Directrice exécutive de la Coalition sur la violence contre les femmes et l'Honorable Thandi Modise, Gouverneure du gouvernement provincial du Northwest en Afrique du Sud, ont plaidé pour la paix et pour des méthodes alternatives non violentes de résolution des conflits. Elles ont préconisé le dialogue entre Chefs d'Etat pour trouver des solutions en espérant que cette conférence les poussera à mettre en œuvre un plan d'actions qui protégera les femmes et les enfants.
Avant de déclarer les travaux officiellement ouverts, l'Honorable Moussa Idriss Ndelé, Président du PAP, a indiqué que « ce qui caractérise les conflits, c'est l'effondrement total de la loi, la sécurité et les structures de la communauté, y compris la destruction des réseaux sociaux et les mécanismes d'adaptation». De ce fait, il a exhorté les femmes parlementaires africaines à lutter non seulement pour leur bien-être mais aussi pour le développement de l'Afrique.
SOURCE : Pan-African Parliament (PAP)