La liberté syndicale entravée, la presse muselée au Tchad

Communiqué de presse
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La liberté syndicale entravée, la presse muselée au Tchad
La Coordination Internationale des Forces Vives Tchadiennes en Exil (Pôle d’Afrique) n’est guère surprise du
verdict rendu public hier, par une justice tenue en laisse et acquise à un pouvoir qui s’est particulièrement distingué par son hostilité avérée aux principes du respect des droits de l’homme
et des libertés en général au Tchad.
En effet, la diffusion d’une pétition par l’Union des Syndicats du Tchad (UST) et sa publication dans un journal indépendant (Ndjaména-Bi-hebdo),
ont suffit au pouvoir d’Idriss Deby de prévaloir la justice afin de condamner trois responsables syndicaux et un journaliste à dix huit (18) mois avec sursis
suivi des amendes.
Depuis son accession au pouvoir en 1990, le régime d’Idriss Deby a fait preuve d’une aversion à l’encontre de l’exercice des libertés syndicales et du droit à la
liberté d’expression reconnus dans l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Peuples (DUDH) :
« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de
chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »
Au Tchad, la libre communication des pensées et des opinions est devenue une source d’inquiétude aux citoyens qui ne peuvent
ni parler ni écrire librement dans un espace politique totalement verrouillé.
Pour nous, Forces Vives Tchadiennes en Exil, il n’y a pas lieu que les leaders syndicaux pavoisent ou crient victoire devant ce verdict qui s’inscrit dans une
démarche d’intimidation continue du régime en place contre tous ceux qui osent dénoncer ses dérives totalitaires les plus abjectes.
Devant ces persécutions quotidiennes des Tchadiens et des Tchadiennes par le même régime, la Coordination Internationale des Forces en exil, décide d’entreprendre
auprès des organisations non gouvernementales, des institutions sous-régionales et internationales, un travail de sensibilisation, d’information et de plaidoyer pour solliciter leur implication
massive sur la situation alarmante qui prévaut actuellement au Tchad sous Idriss Deby.
La Coordination Internationale des Forces Tchadiennes en Exil tient à exprimer sa reconnaissance à :
- Amnesty International
(A.I) pour son dernier brillant rapport consacré aux conditions de vie des prisonniers tchadiens,
- Aux Reporters Sans
Frontière (RSF) pour son engagement continu et sans réserve pour la défense de la liberté de presse et la protection des
journalistes au Tchad,
-
-Elle Exhorte, les organisations étrangères à manifester désormais leur soutien au peuple tchadien meurtri
par l’oppression d’un homme aux abois.
Fait à Dakar, le 19 septembre 2012
Contact : 00 221 70 711 67 82
00 221 33 825 93 72