La course derrière le brouillard
Si la Tunisie de Ben Ali avait son Trabelsi et la Syrie de Bachar son Hicham, le Tchad d’Idriss Deby Itno a lui aussi son Mahamat Saleh Anadif. Toutefois, le devoir citoyen qui consiste toujours et davantage a éclairer le peuple tchadien sur la gestion calamiteuse de la chose publique, nous amène en somme de prendre un cas si singulier des pillages des biens de l’Etat. Celui d’une société appelée ABHS devenu par la suite Groupe Almahri, crée non seulement dans le but d’enrichir une petite famille mais pour la simple raison de propulser un homme devenu aux files des années si ambitieux du pouvoir.
En fait, ce groupe qui suscite tant la jalousie des Itno n’est pas le parent pauvre de l’économie nationale. Principalement localisé dans la capitale Tchadienne et dans certaines capitales Africaines et a Washington, à un capital détenu a 60% par MSA et 40 % par les Erdimi. Il a comme activité principale l’agroalimentaire, la construction, l’échange, l’industrie, le télécom, le commerce, l’import-export …
En réalité, parler aujourd’hui du géant Almahri sans faire l’itinéraire de MSA depuis le CDR, et jusqu’au temps Erdimi seulement n’est qu’une pure diversion aux yeux des Tchadiens. Curieusement, MSA est un cas a part. Avec son frère Ali, ils n’ont jamais hérité de la bosse des affaires. Leur fortune n’a pas été bâtie à force du poignet mais elle s’est faite sous l’ombre.
Tout d’abord, Il faut le rappeler, dans les années 1989, lorsque le CDR de Acheikh Ibni voudrait réconcilier le régime Habré a utilisé les relations qu’existaient entre ce dernier et le président Saddam Hussein. À la tête d’une délégation dans laquelle se trouvait le secrétaire chargé des finances MSA, Acheikh s’est rendu à Baghdâd afin de sceller un accord de retour au bercail.
Saisi pour l’occasion, le rais Saddam, n’a pas en effet hésité d’en exiger à ses hôtes un retour pur et simple sans condition préalable. Il dédommagera à son tour les rescapés et les enfants des martyrs. Ainsi, une somme proportionnelle au nombre des soldats du CDR d’un milliard des francs CFA a été octroyée aux rebelles avec effectivement une avance de 200 millions remise immédiatement au chargé des finances après la signature de l’accord. Le reste leur sera restitué après avoir franchi le sol tchadien et s’assurer de leur intégration dans les rangs de l’Unir. Quelques mois plus tard, précisément en Octobre de la même année, MSA s’est reparti pour Baghdâd afin de récupérer le reste. Il a effectivement mis deux mois avant d’en revenir juste au moment où les forces insurgées de Deby font rage à l’est du pays. A sa descente d’avion, il était immédiatement introduit chez Habré, lequel, n’a pas raté l’occasion d’en effectuer une soustraction de 260 millions FCFA. Le reste n’est qu’un secret de polichinelle.
Acheikh Ibni oumar qui se dit intimer l’ordre de ne point demander MSA des comptes-rendus, a d’ailleurs promu a une délégation composée pour la plupart des parents du forfaitaire de faire la lumière une fois le moment venu. Mais depuis lors, il a gardé un silence complice et beaucoup de ses camarades le considère responsable de cette situation. Loin s’en faut ! L’année suivante une société appelée ABHS avec pour gérant ALI ANNADIF a vu les jours à la grande dame des ventres creux des enfants orphelins et rescapés du CDR.
Ensuite, Le 1er décembre 1990, le MPS fait une entrée triomphale a N’djamena. ! Deby en quête des cadres de son clan a fait probablement recours, en premier lieu, à ses neveux Erdimi pour l’aider à sortir de l’ornière des Hadjarai et kobé. Ces derniers, bien qu’ils fussent des FAN dévoués, n‘ont pas du tout manqué, dans leur stricte mission de faire appel a leurs amis. c’est ainsi qu’ils se sont partagés a tour de rôle tous les postes clés: MSA tient la tête de la TIT (Télécommunication Internationale du Tchad). Timane Erdimi a la tête de la Cotontchad et Tom Erdimi prend le cabinet civil de la présidence.
Ces sociétés devenues par la suite des vaches à lait à ce club ont vu leurs caisses vidées au profit de la société ABHS. C’est en ce sens que la commission diligentée par le président Deby sur insistance des bailleurs des fonds a relevé le déficit de 1,4 milliards de FCFA a la TIT et de 4 milliards de l’emprunt de 7 milliards de FCFA de la BDEAC remis a la Cotontchad,qui jusqu’a la le contribuable tchadien continue en payer. Le rapport de cette %