Kousseri /Innocent Ebodé introuvable : Ahmat Bachir est un menteur chronique !
Hier sur Rfi, Ahmat Bachir, ministre tchadien de l’intérieur , soutenait que M.Innocent Ebodé, rédacteur en chef du
journal La Voix, enlevé dimanche à 10 heures, au vu et au su de ses collègues de travail devant son
domicile à Moursal par les agents relevant de son département de tutelle en l’occurrence les services
de renseignements généraux, serait dans la ville de Kousseri, limitrophe du Tchad.
Or aujourd’hui, l’alerte sms parvenue ce soir à 19heures 46 minutes sur notre portable de Ndjaména, donne une version
contraire.
En effet, le conseil d’administration de l’hebdomadaire La Voix,
a mandaté Mme Ebodé et un membre de la rédaction de se rendre à Kousserie, vérifier la véracité de l’information, livrée par le
ministre tchadien de l’intérieur à savoir : si M. Innocent serait à Kousseri.
Les deux émissaires du CA, rentrent bredouille à Ndjaména, sans avoir les traces du rédacteur en chef kidnappé et dont
personne n’a des nouvelles de lui depuis 48heures.
Cette situation réveille nos vieux réflexes que le pouvoir de Ndjaména n’a jamais rompu avec les pratiques d’arrestations extrajudiciaires et d’enlèvements
arbitraires, qui ont caractérisé les régimes politiques successifs, ayant régné dans la négation absolue des libertés fondamentales, reconnues à tous par les conventions internationales signées et ratifiées par notre
pays.
Les Tchadiens y compris les étrangers résidants chez nous, vivent
désormais avec la peur aux ventres.
Au Tchad, l’exercice de la profession de journaliste est devenu difficile et suscite une réelle inquiétude chez ceux qui en ont fait leur métier.
Dans ce pays, la démocratie peut-elle s’instaurer, réellement ou non, en
corrélation avec la liberté de la presse et d’expression ?
Makaila Nguebla