Irrémediable chute de Khadafi: le peuple tchadien soulagé ! le CNT prendra sa revanche sur Deby
Le peuple tchadien opprimé par Idriss Deby, salue la chute en cour du régime libyen qui égraine ses dernières heures de gloire et de déboires dans la douleur après quatre décennies de pouvoir autocratique où les libertés et les droits de l’homme sont systématiquement bafoués, le champ politique hermétiquement verrouillé par une pensée unique propre à Khadafi.
Pour les Tchadiens en général, le colonel Khadafi symbolise l’annexion, l’invasion et la déstabilisation de leur pays sous différentes formes d’ingérence politique, militaire et diplomatique.
Parrain du régime actuel de Ndjaména, le colonel Khadafi a contribué à porter au pouvoir Idriss Deby au Tchad en 1990 puis à continuer de le soutenir à bout de bras comme son guide spirituel et son maître à pensée.
Avec la bénédiction et surtout la complicité de Khadafi, Idriss Deby a réussi à mater et étouffer dans l’œuf tous les soulèvements et résistances populaires tchadiens hostiles à son protégé.
Lors de ses différentes visites au Tchad, Mouammar Khadafi se croyait en territoire conquis , Idriss Deby personnellement en tant que Président tchadien, était réduit souvent au diapason de chef de protocole dans son propre pays.
Les rues de Ndjaména désertées par les forces de sécurité tchadiennes, restaient envahies par le nombre pléthorique des services de sécurité libyenne de Khadafi . Le Tchad perd sa souveraineté tout au long des séjours du guide libyen.
Aucun citoyen tchadien anonyme ni autorité ne peut broncher ni protester contre l’attitude envahissante de Khadafi au Tchad.
Avec l’insurrection populaire qui s’est emparée de la Libye, les Tchadiens suivent avec un intérêt particulier l’évolution de la situation militaire dans ce pays.
Aujourd’hui, excepté Idriss Deby singulièrement, tous les Tchadiens sont soulagés par la chute de Khadafi.
Il convient de noter qu’au niveau officiel, le Gouvernement tchadien a toujours pris fait et cause pour le régime de Khadafi. Idriss Deby était intervenu par voie des médias interposés ou lors des sommets internationaux à l’étranger pour soutenir Mouammar Khadafi et vilipender publiquement les insurgés libyens.
On a entendu aussi les déclarations du président tchadien Idriss Deby qui pointait du doigt Aqmi (Alqaida au Maghreb Islamique) de s’être emparé ou se trouve en possession d'un véritable arsenal pillé dans les dépôts de l'armée libyenne, notamment des missiles sol-air S7 de fabrication russe.
Ces déclarations d’Idriss Deby visaient ni plus ni moins, à décrédibiliser les forces rebelles auprès de la communauté occidentale afin qu’elle se méfie de ces dernières au profit du maintien au pouvoir de Khadafi.
Or, c’est mal connaître le camp occidental qui dispose tous les moyens de contrôle et de renseignements les plus efficaces et appropriés sur les mouvements islamistes.
Le Conseil National de Transition (CNT) libyen pardonnera-t-il Idriss Deby pour sa prise de position en faveur du guide libyen ?
Avec de l’abnégation, de l’audace et plus de détermination, les insurgés libyens sont parvenus aujourd’hui, à mettre en difficulté de façon inattendue le régime de Khadafi, considéré comme le mieux armé et équipe militairement du continent africain.
Nanti par les ressources pétrolières de la Libye, Khadafi a su corrompre massivement certains dirigeants africains qui ont profité de sa générosité pour s’enrichir à leurs tours, lui faisant miroiter leur hypocrite solidarité.
Contrairement aux discours et déclarations de principe, depuis l’éclatement des événements qui opposent le guide de la Jamariya à son peuple, on a vu plusieurs Chefs d’Etats du continent qui étaient précédemment ses amis et alliés , faire un revirement spectaculaire, après avoir constaté l’irrémédiable fin de règne de son régime.
Les autorités tchadiennes n’ont pas su faire preuve de circonscription dans la gestion de la crise libyenne.
On peut donc d’affirmer sans risque de se tromper que le régime tchadien éprouverait d’énormes difficultés pour se racheter politiquement et diplomatiquement auprès du Conseil National de Transition (CNT) qui s’apprête à prendre les affaires en Libye.
Que va-faire Idriss Deby face au CNT ?
Makaila Nguebla