Investiture de Deby face aux actes de délations au Tchad
A la veille de l’investiture du Président Idriss Deby Itno, les faiseurs de roi de la République commencent à se livrer à leur passe-temps favori : la délation contre certains responsables.
En effet, ces derniers jours, que n’a-t-on pas entendu ou lu comme propos calomnieux ou dénigrants contre X ou Y soit disant qu’il est en disgrâce pour telle ou telle raison ou que l’autre serait impliqué dans tel ou tel scandale financier donnant des grains à moudre au microcosme politique Tchadien qui y va chacun de son génie créateur.
Le plus rocambolesque dans ce feuilleton, c’est qu’au sommet de l’Etat, on a l’impression que ces faits, loin d’émouvoir car touchant les plus proches collaborateurs du Chef de l’Etat, constituent plutôt un moyen de chantage pour tenir les malheureuses victimes. On a même l’impression que les délateurs sont encouragés pour les besoins de la cause.
Face à ce phénomène démoralisant pour certains serviteurs de la République, il y a lieu en toute honnêteté intellectuelle de faire la part des choses et de trier les bons grains de l’ivraie.
Certes le menu politique Tchadien n’est pas composé des personnes toutes recommandables mais dans cette forêt d’incompétence et de flagornerie, il existe quand même des hommes qui ne doivent pas mériter certaines ingratitudes ambiantes de la République.
Si en politique, on dit généralement qu’il n’y a pas d’amis et seuls priment les intérêts, nous pensons en toute franchise que certaines personnes du fait de leurs actions positives doivent au moins mériter des récompenses de la République.
Sans aucune prétention de faire l’éloge de qui que ce soi, on peut simplement se poser la question de savoir : au demeurant, quel serait le quinquennat social passé du Chef de l’Etat sans l’ingéniosité et l’expertise de Adoum Younousmi ? Sans le charisme et la sagesse de Mahamat Saleh Annadif ? Sans la servilité active d’Emmanuel Nadingar ? Sans le zèle et le radicalisme de Ahmat Bachir ? Sans la compétence et la dextérité de Gali Ngoutou ?
Ce sont quelques exemples des hommes qui ont, selon notre analyse, marqué le quinquennat social et qui doivent être récompensés même si les circonstances du moment exigent qu’ils doivent passer les témoins à d’autres cadres du pays.
Notre République doit cesser avec ces pratiques de dénigrement, de calomnie, de délation systématique de tous les responsables qui l’ont servi loyalement et il revient à la plus Haute autorité de veiller afin que ces genres de pratiques néfastes soient prohibés pour l’instauration d’une certaine foi et confiance dans l’accomplissement des missions des cadres de ce pays.
Ahmat Youssouf" <tchadien9@yahoo.fr>