Intervention introductive au débat-citoyen du 21 mai 2011 à la Bourse du Travail à Paris.
Nous saluons tous ceux qui ont accepté de venir à ce débat -citoyen. Le Comité d’initiative « Le Tchad notre Case Commune » Vous dit merci pour votre confiance.
Nous attendons de chacun de vous une forte contribution, face au défi que connait aujourd’hui le Tchad notre pays.
A la fin de ce débat, des propositions concrètes vous seront faites pour améliorer notre approche en rapport avec le lendemain de notre pays.
Ceci étant, la jeunesse de notre pays est confrontée à des nombreux défis depuis l’arrivée de Mr Deby au pouvoir il y a 21 ans.
Ces défis sont nombreux et je n’évoquerai que quelques uns en introduction de ce débat. Puisse que les intervenants apporteront chacun sa contribution.
1) L’absence de brassage de la jeunesse tchadienne, une volonté délibérée de cloisonnement de cette jeunesse avec la création tout azimut des Instituts et Universités régionales ;
2) L’Absence de politique d’intégration de la jeunesse au monde du travail. Aussi voit-on apparaître des chantiers dans le pays, alors qu’il n’y a pas de filières de formation en adéquation avec les besoins du pays. Les multinationales qui opèrent dans le pays font appel à la main d’œuvre expatriée, et ceci même pour des tâches mineures qui pourraient être exécutées par les jeunes tchadiens. Cela signifie que le Tchad n’a pas encore une politique d’emploi. A cet égard, l’intervention de Mahamat Zang, nous apportera quelques pistes de réflexions ;
3) Notre jeunesse, à un moment donné de notre histoire a montré toute sa combativité, pour l’égalité, la paix, l’équité et la justice. Aujourd’hui, elle est devenue opportuniste et amnésique. Le temps n’est-il pas venu pour que cette jeunesse prenne en main son destin et celui du pays ? Aujourd’hui la jeunesse qui est à l’intérieur du pays tente de se battre pour la paix, l’équité, la justice pour la gestion de la chose publique, et elle est systématiquement étouffée, à l’exemple de ces deux étudiants actuellement portés disparus ;
4) Enfin, nous appelons tous à construire ensemble l’avenir de notre cher pays, dont la jeunesse sera le fer de lance et l’héritière de nos actions. Aussi avons-nous besoin de préparer cette jeunesse à ses responsabilités futures. Pour qu’une maison sorte de terre, il faut une fondation qui met plus de temps à sortir. Commençons maintenant à jeter les fondements de cette Case Commune.
Je vous remercie.