Innocent Ebodé décrit la brutalité des forces de l'ordre de Deby au Tchad
On m'a
bousculé, j'ai reçu des coups de poings sur les côtes. Ils (les kidnappeurs, NDLR) m'ont soumis à un interrogatoire musclé", a expliqué Innocent Ebodé, joint par téléphone depuis la ville
camerounaise de Kousséri, frontalière du Tchad.
Dimanche, "au moment où je sortais de chez moi (à N'Djamena) avec un collègue, une voiture (...) s'est arrêtée brusquement devant nous et un monsieur en costume
et lunettes noires" en est sorti "et m'a poussé" dans le véhicule où se trouvait un autre homme, a expliqué le journaliste.
"On est arrivé dans un endroit désert, une espèce de no man's land. Il y avait plusieurs carcasses de voitures. Quatre autres personnes habillées en costumes et
lunettes noires sont sorties de nulle part derrière nous", a expliqué Innoncent Ebodé. "On m'a introduit dans une pièce sombre, sur la table il y avait des pistolets en évidence. (...)
On m'a demandé qui est le propriétaire du journal, qui le finance, si le financement vient de l'extérieur", a-t-il précisé. "On m'a dicté un texte qui dit en substance que je ne dois
plus mettre les pieds au Tchad, texte que j'ai signé sous la menace", a ajouté le journaliste camerounais.
Source: AFP