Gouvernement : Enfin Déby découvre les limites de Nadingar
Cette nuit sera certainement cauchemardesque pour Emmanuel Djelassem Nadingar. Le fils de Bébédjia (où il a prouvé son impopularité lors des communales, face à son oncle Yorongar, il a fait pâle figure puisque le Far/PF a remporté haut la main cette consultation) doit revoir, comme sur un écran de téléviseur son sale quart d’heure passé à côté d’Idriss Déby aux environs de neuf heures, ce mardi, 10 juillet 2012.
C’est un Déby fâché qui a mis un terme à la rencontre qu’il présidait et qui comprenait outre le Premier Ministre, le Secrétaire Général de la Présidence et le Directeur de Cabinet Civil, 12 ministres des secteurs dits prioritaires. Il a renvoyé Emmanuel Nadingar qui essayait de le suivre, comme un malpropre. « Monsieur le Premier Ministre, prenez vos responsabilité sinon je prendrai les miennes. »
Il faut dire que lors de cette rencontre, il est question d’évaluer l’impact concret des investissements des partenaires au développement dans ces secteurs qui s’élèvent à la somme abyssale de 2 mille milliards de Francs Cfa en 3 ans c'est-à-dire de 2008 à 2011.
Après les mots introductifs, c’est à juste titre que le Chef de l’Etat passe la parole au Premier Ministre afin de brosser la situation. A la grande surprise d’Idriss Déby Itno, Emmanuel Nadingar n’arrivait pas à placer un seul mot. Il semblait découvrir l’objet de la réunion séance tenant. Effaré, le Président de la République a vu son sang monté à sa tête à un quart de temps.
Pour sauver les meubles, le ministre du plan a tenté de voler au secours de son cousin, sans succès. Ni l’intervention de Dr Djimet Adoum de l’Agriculture, ni celui de Mahamat Ali Abdallah Nassour de l’Hydraulique pastorale et Urbaine et encore moins de Okormi n’ont réussi à sortir le Sultan d’Amdjeress de son gong.
Alors, Idriss Déby Itno demande à Emmanuel Nadingar d’aller communiquer avec ses ministres pour lui trouver la réponse à ce qu’est devenu l’argent des partenaires au développement.
Qui a dit qu’on n’a pas besoin d’un diplôme pour diriger et coordonner l’action gouvernementale ?
Azzarak wal Fanné