En quoi la cherté de la vie à Ndjamena et à Lunda puisse constituer une préoccupation pour les occidentaux ?
Pr Ali Souleymane
Il a dit: "Par ailleurs, j’aimerais attirer l’attention de mes frères et compatriotes qu’il ne sert nullement à rien de s’en prendre à Makaila ou à des entités ethniques de notre pays, si ce dernier publie sur son site une redondance, mieux encore une ritournelle sempiternellement reprise par les colonnes des revues et magazines des pays du Nord pour le compte de leurs ressortissants vivants à l’étranger."
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Chers
compatriotes toutes les études signalées et reprises à cor et cri, ne concernent que la cherté de la vie par rapport à l’immigrant, l’expatrié blanc ou western qui, tout en vivant en Afrique cherche à s’offrir le luxe de s’entourer de produits exotiques ou consommer des
aliments qui n’entrent pas dans la ligne droite de la production locale tchadienne ou angolaise mais
pas les citoyens lambdas de ces deux pays qui sont visés dans les sondages susmentionnés. « La ville angolaise de Luanda est devenue la plus chère du monde pour les expatriés, tandis que
N'Djamena au Tchad, l'un des pays les plus pauvres au monde, arrive en troisième position, selon une étude dévoilée mardi par le cabinet d'études britannique Mercer. »Eu égard à la distance,
au transport et aux tracasseries douanières bref au prix de revient, il est de notoriété publique et d’’une réalité abasourdissante que les hommes d’affaires africains en général écoulent leurs
produits allogènes à des prix exorbitants. Ceci est autant valable pour les immigrants africains et autres asiatiques qui manifestent le désir de consommer africain ou asiatique lorsqu’ils sont
en séjour en occident. Qui oserait me soutenir que les produits africains ou asiatiques couteraient moins cher dans les villes occidentales ?
Il est vrai qu’il y a des micro-commerçants qui exagèrent dans le renchérissement des prix des produits quand il s’agit d’un expatrié mais dire que Ndjamena et
Luanda occupent la première et la troisième positions quant au tarif de la vie concernant uniquement des étrangers vivant loin de leurs terres d’origines et qui veulent consommer local, c’est
aussi méconnaitre les réalités des pays du Sud. Cela revient à dire que nous peuples originaires des pays en voie de développement exhortons les immigrants à consommer africain s’ils veulent
mener une vie correspondant à leur portefeuilles. Ces produits que vous nous vendez si cher, nous ne pouvons que vous les rendre à prix redoublé. C’est la règle du négoce. C’est plutôt le
Tchadien, le camerounais, l’ivoirien, le gabonais et les autres qui seraient tentés de se demander pourquoi, paient-ils si cher un bâtonnet a base de chapelure enduit de chocolat à un euro ? Une paire de chaussons ou de chaussettes a deux ou trois euros ? Alors que le
cacao et le coton vous sont vendus à des prix modiques et même dérisoires. En occident, si je me présente à l’épicerie pour me procurer d’un paquet
de moins de cinq cents grammes de feuilles congelées d’oseille, il me revient facilement à trois ou cinq euros. Voyons le degré de l’ignominie et de
la turpitude dans cette mentalité qui se veut chèrement et jalousement occidentale. Et bien les actes de vols ignobles que vous commettez en Afrique et ailleurs ne sont pas des larcins comme vous
prétendez nous faire croire mais c’est plutôt une supercherie qui vide l’Afrique de toute sa substance.
Par ailleurs, j’aimerais attirer l’attention de mes frères et compatriotes qu’il ne sert nullement à rien de s’en prendre à Makaila ou à des entités ethniques de notre pays, si ce dernier publie sur son site une redondance, mieux encore une ritournelle sempiternellement reprise par les colonnes des revues et magazines des pays du Nord pour le compte de leurs ressortissants vivants à l’étranger.
Professeur Ali Souleymane
gkambi@yahoo.fr