Dysfonctionnement criard à l'éducation nationale au Tchad
M.Abderahim Younous Ali, Ministre de l'éducation et Mme Khadjidja Hassaballah, Secrétaire Générale
à l'Education.
Le domaine de l’éducation est une priorité nationale, aussi bien au Tchad comme dans d’autres pays de l’Afrique subsaharienne ayant ratifié la Convention sur l’éducation pour tous à l’an 2015,
parmi les six objectifs fixés, aucun n’a été réalisé chez nous par rapport à d’autres Etats sur le continent.
Vous pouvez vous-même constater que le taux de
scolarisation est trés faible dans notre pays, et ce, malgré les efforts consentis en terme des dépenses à l'éducation par les différents partenaires au développement à savoir : la Banque
Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale (BM) avec son Projet d'Appui à la Réforme de Secteur de l'éducation(PARSET) et la Banque
Islamique de Développement(BID), dont les objectifs principaux sont entre autres : l'amélioration de la qualité d'enseignement, l'amélioration
de condition d'accès en construisant des infrastructure scolaires.
Au Tchad, à tous les niveaux, les responsables ont détourné, n’importe quel administrateur fait à sa tête ce qui lui semble, absence de relations hiérarchiques, les enseignants ne regagnent pas leurs postes à défaut de transport, d'autres sont couverts par les délégués et
inspecteurs au niveau régional car ils poursuivent des études supérieures à l'étranger avec autorisation signée, tantôt par le ministre de l'éducation nationale, tantôt par
la secrétaire d'Etat et de fois par la ministre de la fonction publique.
Quel gaspillage des ressources humaines ! Alors qu'il ya des écoles qui sont tenues par des maitres communautaires sans qualification, la loi d'orientation du système n'existe que de nom,
pas des textes d'applications, la baisse de niveau notoire des élèves et les enseignants eux mêmes, pas d'annuaire statistique mis à jour, les données sont obsolètes, les enseignants sont
concentrés à ndjamena, la plupart d’entre eux sont des arabophones et sans parler de ceux là qui sont intégrés avec de faux diplôme en 2008 (on dénombre environ 350 enseignants), intégrés
à titre exceptionnel par un décret du Premier ministre.
A cela, s'ajoute les normaliens issus de l'Ecole Normale, chaque année 1600 lauréats achévent leurs études mais sur cet effectif, il y a moins de 100
qui auront la chance d'être intégrés avec un niveau relativement bas. C’est pourquoi, nous insistons pour que les ministres nommés menent un travail
de réflexion pour corriger ces insuffisances car, nous avons affaire à un systéme
complexe.
Aujourd’hui, à peine nommé, le nouveau ministre et la secrétaire d'Etat à l'éducation disputent pour placer les leurs, aux postes à responsabilité,
tous deux sont arabophones et ne maitrisent rien du domaine de l'éducation. La politique du système éducatif les échappe totalement, elle est la base "d’une gestion apaisée du systéme
lui-même »
Au moment où des voix s’élèvent pour réclamer des audits internes à l’éducation, la secrétaire d'Etat vient avec un projet de décret tout fin prés et
le présente au nouveau ministre alors que ce dernier, n’a pas encore pris connaissance de son département. Il découvre ainsi, les petits jeux de sa Secrétaire
d’Etat.
Ayant constaté que son ministre l’a démasquée, elle reprend son projet de décrets sous les aisselles et part s'enfermer dans son bureau, elle est certes l’élève de l’ancien ministre Abderaman
Koko,
mais elle n’a rien appris de lui, elle a outrepassé.
Tout le monde est au courant de cette discorde entre les deux ministre, mais au Tchad, le ridicule ne
tue pas sinon comment nommer à la fois, deux arabophones à la tête de l’éducation alors qu’ils n’arrivent même pas à s’exprimer pourtant, nous avons
des vrais techniciens au sein du minstére, Kalawa, éducation au Tchad et kalawa Tchad !
Pour le moment, c’est encore tendu, Mme Khadjidj Hassaballah, Secrétaire d’Etat, qui était ex Deputée
de farcha et trésoriére du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), prend appui sur ses anciennes racines pour intimider le nouveau ministre, enseignant à l'université Roi fayçal appuyé par l'imam Hassan Hussein, il est encore calme pour bien voir les choses avant de prendre à son tour une
décision.
Il faut dire que Mme Khadjidja Hassaballah a collecté plusieurs Curriculum Vitae pour les proposer à Abderaman Koko, qui les a rejetés avec une
sagesse sans précédent à son époque.
Cette femme ne fait que mentir pour dire tantôt, tel Curriculum Vitae est proposé par Hinda, tel autre par Djimrangar Dadnadji et de fois par un certain Bichara Doudoua,
l'homme qui a nommé Vingt Six (26) Directeurs Administratifs et Financiers dans les Départements ministériels (que de Zaghawa et rien que
zaghawa).
Par ailleurs tous les responsables décrétés sont paniqués et craignent de perdre leurs postes, la situation est très confuse à l'éducation nationale, il serait difficile de faire la balance.
Au Tchad, le slogan « l’homme qu’il faut à la place », est loin d’être acquis, en ce moment avec la vitesse de cette dame qui influe sur le tout nouveau ministre, l'approche compétence est loin d'en tenir compte.
Affaire à suivre
Education nationale : source confidentielle.