Droit de réponse de M. Yogogombaye: le peuple tchadien est le peuple le plus trahi d'Afrique!
UFR : Il faut respecter les dirigeants
Le peuple tchadien est le peuple le plus trahi d'Afrique. Nous refusons de nous taire ou de nous associer volontairement, pour quelle que raison ce soit et encore, à une entreprise qui
aurait tout l'air d'être un acte et ou un processus de trahison de plus pour ce peuple. La liberté pour un homme, c'est aussi le respect des textes et normes qu'il s'est volontairement donné et
accepté. Dans la mesure où on est raisonnablement en droit d'attendre de nos dirigeants le respect dans leurs applications des textes que nous nous sommes volontairement donnés et acceptés,
nous ne voyons pas comment se taire et ou comment faire autrement?
L'héritage de notre histoire n'est pas et ne sera pas seulement un pur passé qui ne nous concernerait pas ou plus aujourd’hui, sur la scène de la lutte de libération! Il y a, au Tchad, un futur à
conjuguer dont nous sommes tous aujourd'hui responsables. Par conséquent, nous avons tous le devoir, non pas uniquement, d'applaudir à tout crin mais aussi et surtout d'avoir un esprit critique
(et non un esprit de critique) ; le courage politique et devoir de l'engagement, ne serait-ce que par respect de nos martyrs et ou de ceux de nous qui croupissent aujourd'hui
dans des prisons, de dire non quand l’intérêt national est en jeu ; de dénoncer et, au besoin, de dévoiler ou de faire dévoiler. Le but étant de parvenir à minimiser l'ampleur d'un
phénomène qui risque de nous déborder, le moment venu. Nous devons accepter de faire
La confiance n’exclut pas le contrôle et un poids sans contrepoids objectif n’est pas un poids juste et objectif. Pour nous épargner un déchaînement sans contrôle, nous devons être prêts à
dire non quand c'est nécessaire et justifié. Et c'en est le cas. C’est ce que nous faisons. C’est une vision, une façon de voir l’intérêt national pour la cause de
laquelle s’il faut mourir, alors nous sommes prêts à en mourir.
Il ne s’agit, en réalité, pas seulement de nous et nous seuls uniquement. La vaste majorité des tchadiennes et des tchadiens en sont aussi
d'avis. Il nous appartient, à nous tous, membres de cette grande famille tchadienne, d’agir collectivement, solidairement et objectivement comme membres d'une même famille unie et non comme des
individus pris isolément, mus par et pour des intérêts particuliers.
Il appartient à nous tous de savoir élever le bon, le juste, le bien, le public, le général etc. au dessus du
négatif, des autres accointances. Sans cela nous ne finirons jamais avec nos querelles et avec ce qui nous empêche d'évoluer. Etre responsable ou dirigeant, ce n'est pas de la science
exacte! La plus part du temps, en politique notamment, c'est du pur produit d’un moult tractations, de compromis (et non de compromission), de consensus etc. dans l’intérêt général. Savoir cela
et en tenir compte dans ses agissement surtout quand on doit être au dessus de la mêlée, n'est rien, en soit, un mal. Il n’y a que ceux qui mangent du sésame en cachette qui craignent de rire à
belles dents !
Michelot Yogogombaye