Djamal Dirmy Haroun radié de la fonction publique et promu SGA de la Moralisation
Djamal Dirmy Haroun radié de la fonction publique et promu SGA de la Moralisation
Décidément, le ridicule ne tue pas au pays de Toumaï. Le fils de son père, douanier de son Etat, Djamal, vient d’être nommé par décret SGA du ministère de la
Justice et de la promotion de la bonne gouvernance, chargé de la Moralisation. Le seul problème est que le même Idriss Déby Itno a signé un décret pour le radier de la Fonction publique.
La question légitime qu’on peut se poser est de savoir pourquoi on radie une personne dont on a besoin pour moraliser tous les fonctionnaires et l’ensemble des
Tchadiens. Quel crédit peut-on accorder à un acte qui est aussi contradictoire et notoirement entaché des grosses irrégularités ? D’où est partie la décision de « radié » ces centaines de
citoyens des Douanes où ils faisaient la pluie et le beau temps. Pourquoi n’y a-t-on pas mis la forme ?
En effet, les gens qui ont concocté ce décret à la signature du Chef de l’Etat ont tout fait pour le rendre inopérant. Cela va en contradiction flagrante sinon un
déni de la Loi 17/PR/2001 du 31 décembre 2001 portant statut général de la fonction publique. Tout d’abord, le recrutement à la fonction publique tchadienne s’opère toujours par un arrêté du
ministre de la Fonction Publique. Logiquement, pour dégager quelqu’un on doit recourir au même texte. Pur parallélisme de forme. En suite, cette problématique doit normalement dépendre du
ministère de la fonction publique. Or dans le cas d’espèces, le décret n’a pas été contresigné par le ministre qui gère les fonctionnaires.
Autre fâcheux disfonctionnement, le décret ne fait nullement allusion aux matricules des fonctionnaires mis en cause. Pourtant, dans des tels cas, le matricule est
un élément indispensable. N’oublions pas non plus que ni la commission administrative paritaire, ni le comité consultatif de la Fonction Publique n’ont été associé à ce qui est devenu une
véritable chasse aux sorcières contre des anciens alliés. Pourtant, c’est d’une manière très pathétique que le nullard (demandez à ses amis de l’ENTP comment il a obtenu son diplôme de fin de
formation) de Mahamat Abali Salah, vient devant le micro pour vouloir justifier un acte dont il ignore complètement les tenants et les aboutissements.
Il faut aller plus loin, l’incompétent du Premier Ministre, Emmanuel Djelassem Nadingar, aurait insinué qu’après lui ça sera le chaos. C’est pour cela qu’il fait
tout pour allumer le feu de partout. Refus de payer la facture des commerçants moundoulais qui ont pourtant livrés des choses à l’occasion de la fête du 1er décembre à Moundou. Il ne fait rien
aussi pour solutionner le problème des militaires retraités et déflatés. La question de manutention à la Douane est aussi en suspens. Sans parler de la crise énergétique, de la cherté de la
vie…
C’est l’ensemble de ses disfonctionnements qui font dire aux uns et autres que cet acte n’est qu’un règlement de compte. Le Chef de l’Etat n’ayant plus besoin des
Zaghawa veut s’en débarrasser. Après l’armée, et la Fonction Publique, c’est le tour des Douanes avant la police qui suivra dans bientôt. Pour d’autres, Idriss Déby compte désormais sur sa
belle-famille des Djandjawids et ses propres enfants qui ont grandi et qui peuvent désormais protéger leur pouvoir.
L’avenir nous dira.