Ambiance insurrectionnelle au Sénégal : Alioune Tine consacré héros national par le peuple sénégalais !
Alioune Tine et Cheikh Tidjane Gadio, ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal.
Membre du mouvement citoyen Y'EN A MARRE dans les rues de Dakar
Véhicule calciné par des manifestants en colère à Dakar
Titulaire d’un doctorat en lettres modernes, Alioune Tine est Professeur d’université, il a enseigné à l’UCAD (Université Cheihk Anta Diop).
Militant des premières heures pour les droits de l’homme au Sénégal et en Afrique, il fait partie des membres fondateurs de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits (RADDHO), crée à Dakar dans les années 1989, avec un groupe d’intellectuels , d’Universitaires sénégalais et africains, suite au conflit négro-mauritanien.
Depuis lors, Alioune Tine s’est considérablement investi dans la défense des droits de l'homme au Sénégal, dans la sous-région, en Afrique et sur l’international.
Ce militantisme engagé et affirmé pour les droits de l’homme, lui a valu d’être suspendu à l’Université et privé de tout avantage par les autorités sénégalaises.
En Afrique noire, plusieurs Chefs d’Etats, enivrés par leurs obsessions de confiscation du pouvoir et du refus d’alternance politique, ont opté pour la modification tous azimuts des constitutions généralement taillées sur mesures et à leurs dévotions pour l’éternité.
Mais face à eux, se dresse un obstacle, celui d’un défenseur des droits de l’homme sénégalais et africain, il s’agit de M.Alioune Tine radicalement opposé à toute tentative monarchique du pouvoir en Afrique.
A peine, rentré à Dakar, d’une mission de Genève, M.Tine a appris que le Président Wade va soumettre un projet de loi à l’Assemblée nationale , appelé le Ticket Présidentiel. Aussitôt, il invite au siège de la RADDHO , la presse nationale et internationale, les hommes politiques et les membres de la société civile sénégalais, pour lancer un mouvement dénommé Touche pas à ma constitution.
Son initiative fédère les sensibilités politiques, les forces vives du Sénégal et de la diaspora sénégalaise.
Coup sur coup, plusieurs réunions stratégiques ont été organisées pour peaufiner de plan de lutte afin d’en empêcher ce vote à l’Assemblée nationale.
Déjà le mercredi 22 juin, lors de l’Assemblée générale des forces vives " Touche pas à ma Constitutition ", des échauffourées ont opposé dans la soirée à la place de l’indépendance la police aux militants de l’opposition, les membres de la société civile et du redoutable mouvement citoyen Y en a marre ! Plusieurs arrestations ont lieu.
Le point d’orgues de contestations populaires a atteint son paroxysme, ce jeudi 23 juin très tôt le matin, où de centaines d’hommes, de femmes et de jeunes sénégalais convergent en masse vers la place Soweto pour assiéger l’Assemblée nationale et empêcher les députés de voter en faveur de cette loi qualifiée de « diabolique » ici.
Dans la vague de répression barbare et aveugle contre des manifestants, Alioune Tine, Président de la RADDHO et Oumar Diallo, chargé des questions d’alertes urgentes à la RADDHO aussi, ont été pris pour cibles par les éléments de Farba Senghor, partisan du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) au pouvoir, ancien ministre zélé, reconnu par sa légendaire impunité et ses défauts de violences à l’encontre des citoyens.
Ils ont brutalisé et agressé Alioune Tine et Oumar Diallo avec des actes remplis de haine et d’intolérance. Il a fallu l’intervention des quelques citoyens pour parvenir à exfiltrer Alioune Tine et Oumar Diallo de ces « talibans » de violences. Aujourd’hui, Alioune Tine et Oumar Diallo se portent mieux.
L’ambiance insurrectionnelle qui a prévalu hier dans les rues de Dakar et à l’intérieur du Sénégal, a failli vaciller le pouvoir du Président Abdoulaye Wade qui a sagement reculé devant la mobilisation et la détermination de son peuple qui a déferlé sur l’ensemble du territoire.
Les différents témoignages dans les médias sénégalais des uns et des autres à l’égard d’Alioune font de lui un héros du Sénégal.
Le peuple sénégalais lui rend une fière chandelle et un hommage appuyé, l’Afrique aussi reconnait en lui, qu’il est un homme qui se bat contre les formes d’injustice perpétrées ici et là, par des régimes autocratiques décriés des républiques bananières qui essaiment le continent.
Makaila Nguebla