Sur les traces de M.Abderrahmane Koulamalah
Cheikh Tidjani Galmai, Webmaster de tchachadi
Le porte-parole de l’UFR serait il devenu le Pablo escobar tchadien ? Mais arrivera t- il à supplanter le caïd Hassane Fadoul Kitir qui est réputé pour être
un expert mafieux ? Le scandale des faux passeports, si cela se confirme, serait une nième œuvre de M. Abderrahmane Koulamallah. Cet incident peut avoir des reperquistions graves dans la vie de
ce dernier, et d’ailleurs, pour le Dr Azzam et son complice Makaila, c’est le moment idéal
qu’ils ont choisis pour achever politiquement un Abderrahmane rampant et à bout de souffle. On se rappelle que celui qui fut aussi le chargé de
communication de la CMU était accusé d’envoyer par les canaux de « Tibesti Airways » : une entreprise spécialisée dans le domaine de la
communication, créée par l’intéressé lui-même. Étant bien entendu que les agissements du fondateur de parti politique Union des démocrates tchadiens
(UDT) rien ne viennent du hasard et pour mieux comprendre cela, il faut chercher dans le passé du jeune Koulamallah. Issu de la deuxième plus grande famille musulmane au Tchad, après les Hagar
(Bichara Idriss, Abcd, act.) il aurait suivi des études de photographie : la prise des images, avec tout ce qui sous-entend d’agréable comme de désagréable.
Des lors, tous communiqués et notes de presse de l’Union des forces de la Resistance, en acronyme UFR, le mouvement armé dont monsieur Abderrahmane
est membre, sont ainsi expédiés uniquement à sa guise, aux grandes agences médiatiques telles que l’Agence
France presse (AFP), Reuters, Associates Press (AP), PANA, etc. En contrepartie du service rendu, des sommes faramineuses sont virées dans ses comptes bancaires.
J’ai connu monsieur Abderrahmane sans le connaitre lorsqu’il venait animer des meetings politiques dans
le cadre des activités du Rassemblement des jeunes de l’UNIR (Rajeunir), dans l’enceinte du
lycée-collège Sacré cœur de Ndjamena. Je ne saurais vous le dire exactement quel poste il occupait ou qu’est ce qu’il faisait dans le parti unique ? Plus tard, nos chemins s’étaient encore croisés à Maroua au Cameroun dans
l’hôtel Mizao. Entre temps, il faut rappeler que le régime de la troisième république fut balayé par le vent de Baminda. Ainsi donc
l’ancien camarade du Rajeunir, qui était aussi le parfait griot qui n’avait pas manqué de chanter les
louanges et faire l’éloge du Président Habré, était venu cette fois-ci dans les valises d’une
délégation du Mps dont le but est de convaincre les compatriotes de retourner au bercail. Profitant d’une prise de parole, Abderrahmane
s’était lâché, dans un langage pas civilisé du tout, sur la foule. Il menaça l’audience de
représailles : de rentrer coute que coute, s’il le faut même avec l’usage de la force.
L’ancien ministre de la communication de deby qui était surnommé le «Doungourou» (il n’y a pas mieux
traduction que l’expression lèche-botte) par les journalistes de la radio nationale tchadienne (Rnt). Il serait cité aussi, sans une grande surprise
dans des malversations financières : détournement de deniers publics. M. Koullamalah junior aurait volé la (maudite) somme de 75 millions de francs Cfa. Cet argent du contribuable tchadien serait
destiné pour renouveler le Park informatique de la présidence. Ensuite, si mes souvenirs sont bons, juste après les mascarades électorales : le bourrage des urnes en 1996 par le dictateur qui
confisqua la victoire Yorongar, le Mps avait eu l’ingénieuse idée de faire venir des musiciens de la sous-région en vue d’organiser des concerts live dans les différentes capitales provinciales du pays, notamment à Moundou, à Sarh. Quant à la ville historique d’Abéché, elle était retirée de la liste pendant les derniers réglages à cause des aléas climatiques et particulièrement la chaleur insupportable, car dans cette partie
du pays, le thermomètre peut aisément avoisiner les 50 degrés Celsius a l’ombre.
Cette « fête de la musique » était une manière de dissiper la tension perceptible et persistante de la période postélectorale (Ne dit- on pas que la musique adoucit les mœurs). Nombreux étaient
les artistes qui avaient répondus présent à cette invitation non pas pour faire des yeux doux aux dignitaires du régime maffieux et criminel du palais rose, mais plutôt pour faire honneur au
peuple tchadien. Nous pouvons nommer sans nous tromper, le Camerounais André Mari Tala: très connu du fait de son célèbre album «j’irai un jour à
Ndjamena.», Le congolais Zao, de son vrai nom : Casimir Zoba dont morceau « anciens combattants marquez les pas » avait fait fureur dans les discothèques africaines, le groupe TIBESTI et
l’orchestre Chari-jazzzz du Tchad, et enfin, les « Shégués » (mot qui signifie enfant en lingala) kinois de l’orchestre BCBG et leur fameux tube « Kala-y-Boeing ». C’était au temps où le groupe BCBG était encore au complet. A tout
seigneur, tout honneur, JB Mpiana, Blaise Bula Capuccino, Alain Makabale, Werason, Adolphe Dominguez Mobitch et Didier Massela étaient, mesdames et messieurs, chers lecteurs, tous là en chair et
en os, au stade Idriss Ouya de la capitale. Et pour une fois, loin des crépitements des kalaches ou autres bruits stridents qui troublent quotidiennement le calme apparent de l’ancienne Fort-Lamy, elle vécut au rythme du son et de la musique (le Tchad est le seul pays au monde dans lequel pour célébrer les manifestations de joie tels : une
naissance, un mariage, une graduation, la population fait le recours aux armes et artilleries lourdes, n’est ce pas une exception ?). Le silence de
la nuit était « déchiré » par les mélodies de Ndombolo. Des tonnes de décibels étaient injectées dans l’air par la sono et firent trembler la terre
de toutes ses forces. Brefs tous les habitants de la mégapole : du marabout le plus pieux au prête le plus fidele ne résistèrent à cette atmosphère et ne s’empêchèrent non plus d’esquisser des pas de danse, dans la pénombre de la nuit. Les chèvres éthyliques du quartier
Ardjam-djoumal ne se sont privées pas de cette folle ambiance cadencée. N’eut été la présence de l’oiseau de malheur qui aurait du rester chez lui puisque l’événement était en direct sur télétchad, tout le monde aurait pu trouver son compte
dans un décor bon enfant. Il était là. Dès que le faussaire Pablo escobar national foula de ses pieds, le sol du temple du football tchadien (cette arène dans lequel, le Sao du Tchad dompta à
plusieurs reprises les lions indomptables du Cameroun et n’avait pas manqué de déplumer les greens eagles de Kano et Sunday Olishé), les troubles
commencèrent puis enflammèrent. Le stade de la concorde nationale qui était au départ très discipliné comme un bataillon des commandos Katakoli des Fant, plongea, le temps d’un éclair, dans le désordre le plus total. En effet la venue du ministre Abderahmane Koulamallah, accompagné de madame et enfants aurait poussé les spectateurs aux
excitations. Le membre du gouvernement qui présidait ce grandiose événement, aurait donné l’ordre aux forces de sécurité de laisser les spectateurs
occuper la pelouse. Et il s’en suit un tohu-bohu sans précédent dans toute l’histoire de lieu mythique
du ballon rond. En agissant malencontreusement de la sorte, par pur calcul politique-politicien, le sieur Abderahmane qui est tout de même un fin animal politique voulait tout simplement se faire
plaire par cet électorat composé que des jeunes. Sans se rendre compte, il avait risqué de mettre en péril la vie des milliers de ses compatriotes. Ainsi de suite, la fête musique, qui aurait pu
être un moment de joie, d’allégresse, de rencontre, de convivialité et d’unité, était un fiasco. Quel gâchis !
A vraiment suivre la suite de cet « article vivant ». Tchachadi, c’est l’exception, la qualité et
toujours un peu plus. D’ci la je vais me trouver dans les mains de la Morphée.
Cheickh Tidjane Galmai
www.Tchachadi.com