Sénégalais et Tchadiens rendent des hommages mérités au Dr Idriss
Dr Idriss Sokoum
Photo de la soutenance
à Dakar
Dr Idriss Sokoum, médecin généraliste tchadien à la base, avait bénéficié d’une bourse de l’Union Européenne (U.E) pour venir se spécialiser en neuro-chirurgie à Dakar où il s’y trouvait en compagnie de sa famille et ses collégues tchadiens depuis 2004.
Après avoir soutenu sa these où il était premier de sa promotion , Dr Idriss avait raméné sa femme et ses enfants au pays, parcequ’il devait continuer en France pour une formation supplémentaire. Son voyage était prévu pour le 26 octobre 2008.
Un triste sort, s’est abattu sur le jeune neuro-chirugien tchadien, âgé de 39 ans, il a été victime
d’un assassinat d’une rare cruauté, tué atrocement dans son lit, par une personne qui lui a fracassé le crane, après l’avoir rendu deux visites successives, le lundi 20 et le mardi 21, dans son appartement, sise amitié 3 à Dakar( Sénégal).
Pour rappel, le présumé assassin, avait passé toute la journée du lundi en compagnie du tchadien, jusqu’à 20 heures, obligé de partir clandestinement, lorsqu’un autre ami, au Dr Idriss, était arrivé.
Le mardi, selon toujours les témoignages de Adama, le même individu s’était présenté, cette fois-ci, tôt le matin et qu’il serait devant la porte entrain d’attendre, alors que le Dr Idriss ne s’était pas lévé du lit.
Aussitôt, la porte ouverte, le présumé coupable, s’infiltre dans l’appartement et y prenne place au salon.
Venu avec l’intention d’un crime prémédité, l’assassin, avait concocté un scénario, celui d’envoyer la domestique, Adama, dans une épicérie pour lui demander les prix des produits fictifls. Une
façon de l’éloigner, du lieu, afin de lui donner la totale liberté de commettre son fortfait.
C’est ainsi, qu’en l’absence d’Adama de la maison et pendant que Dr Idriss, qui souffrait d’une fracture à la cheville, somnnolait dans son lit, que le lâche individu s’introduise derrière lui, et l’assoma d’un coup à la tête, avec une arme qui n’a pas été retrouvéé.
C’est ainsi que la police et les sapeurs pompiers arrivent sur les lieux
et ménent des investigations.
De bouche à l’oreille, la nouvelle se répand dans le quartier où voisins et passants, envahissent le domicile du Dr Sokoum et que tout Dakar s’est fait echo de ce crime repréhensible, abominable, crapuleux et barbare, dont notre compatriote a fait l’objet. Lequel, endeuille sa famille biologique au Tchad et la communauté tchadienne du Sénégal dans son ensemble meurtie.
Depuis mardi, jusqu’à nos jours, le criminel du Dr Idriss est toujours en fuite et demeure introuvable.
Samedi 25 octobre: devant cette situation triste, tragique et émouvante que les habitants du quartier amitié 3, où résidait Dr Idriss, ont pris, la noble initiative de lui rendre des hommages réligieux et funébres à travers la lecture du coran.
Ils (habitants) ont fait appel à 10heures du matin de Dakar, à l’Imam et aux fidéles de la mosquée pour réciter des versets coraniques, en sa mémoire, implorer Dieu le tout puissant de lui accorder sa grâce et accueillir son âme en paix dans son infinie miséricorde.
Dimanche 26 octobre: à l’initiative de M.Imam Salah Mahamoud, consul résidant du Tchad au Sénégal, du Dr Siniki, Dr Gabouga et Dr Madjirangar, tous collégues du défunt et d’autres compatriotes, que la communauté tchadienne, issue de toutes les confessions, des divers horizons, s’était retrouvée devant le domicile du regretté, devenu point de chute, pour lui rendre des hommages patriotiques.
C’est un moment pénible et d’intense émotion, où personne ne contenait ses larmes, tellement que les témoignages dûs à la victime, prouvent son côté affectif, humain, sociable, accessible et fraternel. Mais aussi et surtout sa bonne conduite vis-à-vis de son entourage.
Tout compte fait; Dr Idriss Soukoum jouit d’une bonne reputation auprés de ses voisins sénégalais et de ses compatriotes tchadiens, réunis puis unis dans le malheur et la douleur, lui ont rendu des hommages mérités.
Specialisé en
neuro-chirurgie, Dr Idriss, devrait être, le seul titulaire pour l’instant, d’un diplome dans ce domaine dans un pays comme le Tchad,qui
compte 10 millions d’âmes.
La disparition dans les conditions aussi floues du Dr Idriss, dont le mobile de l’assassinat reste indéfini, est une perte énorme
pour le Tchad , l’humanité et le continent africain qui manque cruellement des cadres compétents dans ce secteur aussi vital
Dr Idriss Sokoum,
en compagnie des
membres de son
jury.
Les autorités sénégalaises, en charge du dossier, doivent prouver à l’ opinion publique, que le Sénégal ne peut être une terre où le crime soit toléré et reste impuni. Elles doivent également rassurer
les citoyens et les étrangers qui y vivent que la sécurité de leur vie relève de leur compétence territoriale en la matière.
Pour le moment, la colonnie tchadienne du Sénégal, sous le choc vit dans les recueillements et la consternation générale.
Makaila Nguebla
En attendant, les formalités administratives de rappatriement du corps au Tchad, du Dr Sokoum, ses voisins sénégalais et les tchadiens vivants au Sénégal, prient à ce que son coupable ou les commanditaires, soient retrouvés et traduits devant les tribunaux afin de répondre de leurs actes, conformément aux crimes qu’ils ont commis.
Après avoir accompli, son sal besoigne, le meurtrier, s’était aussitôt effacé de la maison, en emportant avec lui, l’ordinateur portable et le télèphone cellulaire de sa victime.
Adama (Domestique) qui revenait de l’épicerie, découvre éffondrée, le corps sans vie de son patron qui begnait dans le sang; elle cria et lança l’alerte aux voisins.
Selon les témoignages, de sa domestique, Adama, le meurtrier du Dr Idriss, ne fait partie des personnes qui lui fréquentent. Pour elle, c’est sa première fois, de voir cette tête, étant donné qu’elle connait la plupart de ses amis qui venaient à la maison.