Tunisie: réductions de peine pour de présumés terroristes
La cour d'appel de Tunis a réduit les peines de prison auxquelles avaient été condamnés en première instance 17 jeunes Tunisiens, a-t-on appris mardi auprès de leur avocat, Me Samir Ben Amor.
L'un d'eux était accusé d'avoir voulu fabriquer une bombe à hydrogène.
La plupart des accusés qui avaient été initialement condamnés à des peines de cinq à 14 ans de réclusion, notamment pour appartenance à une organisation terroriste
et pour avoir tenté de se procurer des armes, sont des étudiants originaires des régions de Kébili (sud) et de Gafsa (centre-ouest).
La cour a ramené de 14 ans à neuf ans d'emprisonnement la condamnation de l'un d'eux, un soldat âgé de 31 ans affecté à la caserne de Kébili que le groupe projetait d'attaquer, selon l'acte d'accusation.
Un autre a vu sa peine réduite de 14 à sept ans, tandis que sept membres du groupe ont bénéficié d'une réduction de peine de neuf à quatre ans ferme.
Celui auquel il était reproché d'avoir tenté de fabriquer la bombe à hydrogène, Slaheddine Aloui, un étudiant originaire de Metlaoui de la région de Gafsa, a écopé de six ans d'emprisonnement contre neuf en première instance.
Les cinq restants ont bénéficié d'une réduction de peine de cinq à trois ans de réclusion.
Lors de leur interrogatoire, les prévenus ont nié les faits qui leur étaient reprochés, déclarant qu'ils avaient signé les procès-verbaux sous la torture, selon
l'avocat. La défense a axé ses plaidoiries sur "la légèreté" des accusations et "l'absence de preuves matérielles" étayant ces accusations.
Source: AP