Tchad: l’armée si proche de la famille, loin du citoyen.
Sans pour autant exempter François Tombalbaye, Général Malloum, Hissein Habré et Goukouni, qui ont, sans
se douter, durant leurs règnes au pouvoir, encouragé les leurs dans les attributions de postes à responsabilité politiques et militaires , jamais de
mémoire des Tchadiens, l’armée n’a été autant gérée et confisquée par une famille comme sous Idriss Deby de nos jours.
Au Tchad, en effet, depuis plusieurs années, l’armée a perdu sa souveraineté nationale au profit de la tribu, du clan et maintenant de la famille.
Cette triste situation constatée par tous démontre, à juste titre, que le pays devient
de plus en plus ingouvernable et tend vers la continuité du règne d’une succession monarchique ou dynastique avec des visions politiques unilatérales propres aux régimes à pensée unique, imposés au peuple.
Jamais, l’armée n’a été aussi proche de la famille et loin du citoyen
lambda.
Face à un tel contexte, seul élan d’éveil nationaliste peut être la réponse sûre et claire pour rompre avec le favoritisme de tout genre érigé en
droit inaliénable dont jouissent d’aucuns en fonction de leur appartenance sociologique au régime en place.
Seule une telle approche permettra également à l’opinion internationale déjà muette sur le cas du Tchad, d’apprécier réellement la gravité de la situation dans le pays.
C’est aux militaires tchadiens, premières victimes de cette situation intenable et asphyxiante de transmettre le message du peuple à la communauté africaine et internationale à travers un soubresaut national,comme au Mali ou en Mauritanie.
Makaila Nguebla