Silence face au cynisme au Tchad
La clanisation et la militarisation à outrance du pouvoir sur les bords du Chari, qui a atteint son summum avec une révision constitutionnelle en mai 2005 suivie d'une présidentielle équivoque pour permettre à son tenant de régner aeternum ad vitam sur le Tchad, ont fermé la porte à toutes les voies de recours pour une alternance. Une alternance pas seulement pour le plaisir de permettre à d'autres de s'asseoir sur le fauteuil tant convoité du Palais rose. Mais pour changer la situation chaotique dans laquelle son actuel occupant a plongé tout le Tchad, seul et ultime but qui anime tous les Tchadiens qui, en leur âme et conscience et au-delà des différences , souhaitent fortement le départ de l'oligarchie clanique et familiale aujourd'hui soutenue à bout de bras par un pseudo pays des Droits de l'Homme, la France. Alors, la seule voie à laquelle les Tchadiens se sont résignés pour ce faire est, malheureusement, celle du fusil et du canon qui fait, malheureusement encore, des victimes. Autant civiles que militaires. Même ceux des citoyens qui ont fait le pari d'un changement non violent, la majorité d'ailleurs, en sont venus à tolérer l'alternance armée que l'on espérait à jamais rejetée sur la poubelle de l'histoire belliqueuse de ce pays. Le fait que les populations, à chaque tentative de renversement du dictateur, soient sorties massivement le long des artères de la capitale pour acclamer les rebelles, en dit long et est assez éloquent.
Par Manalo