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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Mak

Makaila-copie-1

Le Haut Commissariat pour les Réfugiés de l’ONU et la communauté internationale célèbrent  chaque année le 20 juin comme Journée Mondiale du réfugié.

Cette année, la  Journée mondiale du réfugié  est placée sous le thème : «  Un seul réfugié privé d’espoir, c’est déjà trop ! ».

Indubitablement, l’Afrique est le continent  le plus peuplé  des personnes déplacées, des réfugiés et des migrants, cela résulte des conflits armés fratricides, de déficit démocratique, de l’exclusion politique et sociale, de mal gouvernance économique, des violations récurrentes des droits de l’homme,  des privations des libertés publiques et des droits  fondamentaux  des citoyens.

Ce triste tableau fait que le continent africain demeure le plus grand exportateur des demandeurs d’asile vers d’autres cieux.

Aujourd’hui, la question des réfugiés ne mobilise plus comme avant la communauté internationale et les partenaires occidentaux,  ce qui explique les rejets massifs des demandes d’asile des postulants au statut des réfugiés.  Ce  statut qui garantirait la protection,  la sécurité et l’équilibre social des réfugiés dans leurs pays d’accueils.

Malheureusement dans les pays africains, les Etats  signent et ratifient dûment  des conventions internationales relatives aux droits et devoirs des réfugiés, mais sur le terrain, la situation de ces derniers est plus que jamais désastreuse.

 

A titre d’exemple, nombreux sont les Etats africains qui ne disposent pas des centres d’accueil, ni de couverture sociale pour parer aux attentes  des demandeurs d’asile qui introduisent leurs requêtes auprès des instances nationales de leurs  pays d’accueil, en charge des questions d’asile.

 

Durant, l’instruction pour la  reconnaissance au statut du réfugié, le demandeur est  abandonné à son triste sort, sans aucune prise en charge sociale. Plusieurs personnes réfugiées sont désemparées et vivent dans la tristesse,   la détresse et le désespoir.

 

Les différentes délégations du  Haut Commissariat pour les Réfugiés  basées en Afrique, affirment n’avoir  aucun mandat supranational sur leurs pays hôtes afin d’exiger d’eux le respect de  certaines obligations internationales.

 

Les organisations de défense des droits de l’homme africaines  qui militent sur la question des réfugiés, ne sont pas associées dans les décisions d’octroi de statut des réfugiés aux bénéficiaires. Leurs rôles sont affaiblis par les Etats véreux qui refusent délibérément d’accorder de façon raisonnable et juste les nombreuses sollicitations des demandeurs d’asile qui affluent chez eux.

 

De nos jours,  dans la plupart de pays africains, le réfugié reconnu et le demandeur d’asile partagent  une situation similaire du fait du manque criard d’attention de  la communauté internationale à leurs endroits.

 

Pour répondre de façon durable à la situation des réfugiés dans le monde, la communauté internationale doit assumer la lourde et entière responsabilité de ses multiples défaillances au niveau structurel, juridique, politique et institutionnel.

 

A propos de l’Afrique, les dirigeants doivent rompre avec la politique de confiscation illégitime du pouvoir et son appropriation clanique, distribuer de  manière juste et équitable les revenus des ressources naturelles que regorgent les pays,  respecter les droits de l’homme les plus élémentaires,  déverrouiller l’espace des libertés publiques et fondamentales pour permettre l’épanouissement sociopolitique inclusif de tous les citoyens au delà des considérations partisanes et subjectives.

 

Pour répondre  au choix du  thème : « Un seul réfugié privé d’espoir, c’est déjà trop ! »  il faut poser des actes et des actions concrets, sortir de la léthargie du personnel  des institutions internationales généralement peu soucieuses du drame vécu par des millions des réfugiés et demandeurs d’asile dans le monde.

 

La  solidarité et la compassion  aux réfugiés doivent être des règles  pour l’humanité toute entière.

 

Makaila Nguebla