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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Makaila


Je n’avais pas mis les pieds à Dakar depuis huit ans. J’avais souvenir d’une ville belle, mais anarchique et poussiéreuse. Un centre-ville saturé de bouchons, avec des taxis qui zigzaguaient entre les nids de poules chaque jour plus profond.

Huit ans plus tard, Dakar a bien changé. Pour venir de l’aéroport, direction la corniche et sa route flambant neuve. Sur le bas-côté, des centaines de maisons toutes plus luxueuses les unes que les autres se succèdent face à la mer. Un parc d’attraction, scintillant de lumière, invite même le visiteur à venir se distraire.

Un petit détour dans la médina me permet de renouer avec le Dakar d’antan. Les nids-de-poule sont bien là, les moutons en goguette aussi. Ah, se dit-on, ils ont juste refait la route, rien de bien changé sous le soleil.

Arrivé au centre ville, les nids-de-poule ont disparu des axes principaux, la ville est propre, les taxis semblent suivre un feu rouge invisible. En fait, pas si invisible que ça : un gendarme aux gants blancs.

Un coup à droite, un coup à gauche, l’homme transpire sous son casque, en cette période de chaleur de l’hivernage. Voici un job qui ne doit pas être facile tous les jours. Pas plus facile cela dit que celui du garde républicain, posté devant la Présidence. Qui trompe son ennui en badinant gentiment avec deux jolies femmes.

Dans le quartier des ambassades, de Kermel, bref du centre en général, la ville est méconnaissable. Des immeubles flambants neufs, de belles routes… Où sont passés les « tanganas », petits restaus clandestins, qui fleurissaient ça et là, avec leurs plats de riz à 500 FCFA maximum ?

Ils doivent être quelque part, car dans ses replis, le Dakar d’antan existe toujours : il suffit de quitter les routes principales pour s’apercevoir que les routes secondaires sont encore pleines de trous. Et l’absence de trottoirs y rend l’exercice de la marche à pied très dangereux !

« Pourquoi ont-ils refait les routes principales et pas celles qu’empruntent les gens pour se rendre à leur travail ou à leur domicile ? » s’interroge une amie Dakaroise. Bonne question.

La capitale sénégalaise est désormais praticable pour les voitures, pour les visiteurs de passage… mais malheureusement pas encore pour les Dakarois.

Par Blandine Flipo.
Elle  a travaillé à Jeune Afrique de juillet à décembre 2007. Durant cette période, elle a couvert l'actualité économique de l'Afrique subsaharienne.