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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Makaila

L’affaire de l’officier déserteur de l’armée soudanaise,  en fuite,  vers le Tchad commence à prendre de l’ampleur.

En effet, déserteur des rangs de l’armée,  cet  officier Soudanais,  s’était évadé vers le Tchad  où il y a trouvé refuge,  accueilli par  les autorités locales.

 

Cette information relayée par plusieurs sites  Internet  et les médias internationaux ce dernier temps, soulève un doute  sur l’itinéraire de ce gradé de l’armée soudanaise.

 

Apparenté à Dr Khalil Ibrahim, leader du MJE et compagnie, l’officier Soudanais, est originaire de la région du Darfour,  il a choisi le Tchad comme pays d’accueil afin d’y   trouver  protection pour des raisons donc fondées.

 

Toutefois, selon de sources d’informations recueillies auprès d’une large  opinion publique bien informée, il  serait de connivence avec les groupes armés du Darfour et leur   fournissait déloyalement des renseignements militaires contre le pouvoir de Khartoum.  Démasqué, il a dû  s’échapper pour éviter des actes de répresailles des autorités soudanaises.

 

Par ailleurs et pour notre part, c’est une réelle opportunité pour nous de jetter un regard croisé  pour faire  une analyse objective et chercher les mobiles dominants de cette désertion.

 

Rappelons que le Tchad et le Soudan entretiennent des rapports tendus et s’accusent mutuellement de déstabilisation de leurs territoires par groupes rébelles interposés le long des frontières communes depuis bientôt quatre (4) ans.

 

 Aujourd'hui, nous sommes en possesion d’une piéce à  conviction,  d’une preuve irréfutable  qui confirme l’apport militaire tangible et la participation active du régime de Ndjaména  aux côtés des mouvements armés du Darfour qui tentent de renverser le pouvoir de Oumar Hassane El-Bechir à partir du  Tchad, voisin.

 

Aussi, signalons- nous  sous les régnes  du feu Ngarta Tombalbaye, du  Général Malloum Ngakoutou , de M.Goukouni Weddeye ou de M.Hissène Habré, les rapports entre Tchadiens et Soudanais ne s’etaient jamais  crispés ou ridés comme de nos jours.

 

C’est donc avec l’accession au pouvoir d’Idriss Deby au Tchad, propulsé justement par le Soudan dans les années 1990, que les  relations entre lui et  Oumar Hassane El-Bechir   qui étaient auparavant au beau fixe, s’étaient radicalement détériorées en 2003 à la suite de l’éclatement de la crise du Darfour.

 

Notons aussi que dans un passé récent, les opposants au régime d’Idriss Deby étaient traqués, persécutés et arrêtés par Khartoum puis extradés vers le Tchad pour ne plus réapparaître.

 

Pour revenir en cet officier déserteur de l’armée soudanaise, les observateurs Tchadiens s’interrogent sur son parcours et son choix pour le Tchad comme base arrière.

 

Pourquoi, ne s’était-il pas exilé en Egypte, en Erythrée ou encore en Centrafrique qui sont pourtant des voisins immédiats du Soudan ?

 

Son choix pour le Tchad comme destination n’est fortuit, il est plutôt motivé, détermine sa capacité de nuisance à l’encontre des  autorités de Khartoum et confirme bien les accusations qu’elles  portent sur sa personne.

 

Pour que la Paix et la stabilité politique régnent au Tchad et au Soudan, il faut qu’  Idriss Deby et Oumar Hassane El-bechir mettent un terme au différend qui les oppose,  s’abstiennent de soutenir leurs rébellions respectives et aient des approches communes des sorties de crises dans leurs pays par des moyens et règlement pacifiques des conflits à travers une concertation nationale inclusive.

 

 

Par Makaila Nguebla