Dakar : Appel pathétique de la jeunesse tchadienne à la Nation
Comment peut-on faire semblant et ne pas prendre conscience de tous les défis auxquels nous sommes confrontés - défis de la cohésion nationale, de l’éducation, de la santé publique pour tous, de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, de réduire le gap numérique dans ce monde de mondialisation véhiculée par les technologies de l’information et de la communication , défis d’être capable de prendre en charge tous les dossiers du Tchad à l’ère pétrolière qui doit être bénéfique à tous, de la représentativité du Tchad à toutes les instances internationales ?
Que nous l’admettions ou pas nous sommes tous interpellés par la situation actuelle qui sévit au pays. Aprés plus d’une année d’état de belligérance avec le Soudan, de plus de 3 mois d’état d’urgence, plusieurs combats à l’issue desquels il y a eu mort de braves tchadiens qu’ils soient loyalistes ou rebelles nous devrons avoir notre mot à dire par devoir de citoyens responsables.
Des milliers de Tchadiens sont victimes d’une guerre interminable : chaque jour qui passe le nombre d’orphelins, de veuves, de déplacés, de mutilés, de victimes directes ou indirectes va
croissant. L’inquiétude et la terreur font le quotidien de la population.
Conscients du danger que court notre chère patrie, des crises dont est victime la nation tchadienne pour l’intérêt général du peuple, disons « mais vous les politiciens que voulez-vous faire de
l’avenir de la jeunesse de ce pays ? » étant donné que « mieux vaut prévenir que guérir » « nous n’acceptons pas d’avoir un héritage incontrôlable, vide de tout et désorganisé » nous avons certes
eu de moments de crises internes mais pas le pire comme au Rwanda ou le pardon, l’acceptation, la tolérance , le respect, l’amour ont donné raisons à une nation qui commence à écrire les plus
belles pages de son histoire.
Autant vous dire que le désespoir nourri en nous, le fatalisme que nous croyons le nôtre ne sont pas fondés. Nous devons penser grand et croire en toutes nos capacités. De l’obscurité où nous
sommes plongés depuis plus de quatre décennies, main dans la main, unis nous vaincrons tous les obstacles et atteindrons dans un futur proche le monde des lumières qui sera le seul réflecteur de
nos joies, de notre bonheur, de nos exploits.
Les différences doivent représenter la force d’une grande nation. Tâchons de cultiver autour de nous un esprit de fraternité, de paix, du respect de l’autre. Car, sans ce dernier il n’ y aura
jamais de compromis. J’ai toujours rêvé d’un Tchad berceau de l’humanité différent de celui qui est présenté comme synonyme de guerres, de misères, de corruption, de népotisme, de clivages… nous
voulons un Tchad nouveau, fort, puissant, respectable, ouvert et qui occupe sa vraie place dans le concert des nations. Nous sommes la force et l’espoir du peuple. Oeuvrons pendant qu’il est
temps à bâtir notre avenir et celui de nos jeunes frères et enfants. Que dieu nous guide dans le chemin de la justice et nous donne la force de bâtir une grande nation digne de ce
nom
Abdelhakim