Tchad : Idriss Deby ouvre un nouveau front contre le peuple, le quartier Gardolé au cœur de nos préoccupations

Pour rappel, Gardolé est un carrefour, une mosaïque, une diversité ethnique et culturelle où vivent depuis bientôt un siécle des populations tchadiennes venues de tous les horizons de ce pays et qui ont formé une communauté nationale.
Les habitants de ce quartier subissent depuis quelques années des diverses pressions venant de la part du pouvoir d’Idriss Deby qui les harcéle et les menace de démolir, de déguerpir leurs habitats contruits par la sueur de leurs fronts pour des raisons inappropriées.
Les arguments avancés jusqu’à là sont insoutenables, le Gouvernement envisagerait des nouvelles urbanisations à intérêt cryspto-personnel qu’est collectif. Car, il s’agit de déposseder les gens de leurs locaux pour les donner à d’autres citoyens suivant des considérations familiales, claniques et régionales.
Aujourd’hui, selon la dernière dépêche qui nous est parvenue ce matin à Dakar, Idriss Deby a signé un décret présidentiel qui donne un délai de trois (3) jours aux paisibles habitants de ce quartier de faire bagager et de quitter chez eux en contrepartie d’une maudite somme de un (1) million de franc Cfa.
Devant une situation de mépris, d’exclusion , de dévalorisation voire de dépossession des biens acquis appartenant à une composante sociale de notre nation, il va sans dire que chacun de nous est ici interpellé pour s’interposer et s’opposer contre toute prise des décisions à caractère politique et qui réleve de l’arbitraire.
Il y a lieu de dire que la décision d’Idriss Deby et sa suite de vouloir à tout prix déloger les habitants de ce quartier constitue une atteinte grave aux droits de propriété garanti et consignés dans les conventions internationales signées et ratifiées par le Tchad.
Il s’agit de l’article 17 alinéas 1 et 2 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) et de l’article 14 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) ici trangressées par le pouvoir tchadien.
Nul ne peut demeurer muet ou sourd devant ces violations continues et répétées des droits acquis et inaliénables des citoyens Tchadiens littéralement opprimés.
De ce fait, nous nous insurgeons contre cette décision arbitraire, injuste des autorités tchadiennes conues pour leur politique d’exclusion de jeter dans les rues des familles et des les exposer aux risques des précarités et des intempéries.
En outre, nous demandons avec insistance à Idriss Deby et au Gouvernement tchadien d’annuler sans délai ce décret à caractère exclusif qui met en péril la vie des nombreuses couches vulnérables comme les femmes et leurs enfants et des personnes de troisième âge que sont les vieillards qui comptent leurs derniers jours sur cette terre.
Lançons un appel aux organisations internationales des droits humains et aux peuples épris de paix, de justice et d’équité de voler au secours des habitants du quartier Gardolé en exerçant une réelle pression sur Idriss Deby afin de les laisser tranquilles vivre en paix chez eux tous les citoyens de la République sans discrimination.
Par Makaila Nguebla
Tribunecoum.