Tchad : Ahmat Bachir bientôt devant la Cour Pénale Internationale.
Si aujourd'hui, il existe une autorité tchadienne qui incarne toutes les dérives du régime de Ndjaména, c’est bien le ministre de l'intérieur
Ahmat Mahamat Bachir dont les propos souvent vexatoires et attentoires traversent les frontières nationales.
En effet, le ministre de l’intérieur d'Idriss Deby s'est érigé en un véritable défenseur d'un pouvoir sous-estimé, dévalorisé par le peuple
tchadien et risque bien d'être dans le collimateur des institutions internationales du fait des violations massives et autres atteintes aux droits humains qui se commettent au Tchad au vu et au
su de l'opinion publique nationale et internationale dont l'élan de mobilisation prend corps.
De part ses propos haineux et violents, Ahmat Bachir rappelle aux citoyens Tchadiens, les pratiques des régimes d'exception et totalitaires qui
traumatusent, endeuillent et ensanglatent les populations africaines avec la complicité remarquée de la France et d'autres puissances étrangères.
Les événements militaires de ce dernier temps au Tchad, ont mis sur l'orbite certaines personnalités tchadiennes proches du régime en place à savoir : le Premier ministre Kassiré Koumakoye, Ahmat Bachir et Ahmat Allami, dont le plaidoyer et les allégations pour camoufler la nature du pouvoir ne peuvent se justifier auprès d’une opinion tchadienne avertie.
Ces personnalités risquent un jour ou l’autre de faire l’objet des poursuites judiciaires devant les tribunaux internationaux.
C’est le cas du ministre de l’intérieur Ahmat Bachir dont les propos ici repris traduisent une volonté du durcissenemnt de la situation politique au Tchad par des méthodes lliberticides :
"Ce n'est pas vrai, ces gens mentent. La police mène ses opérations habituelles. Nous menons des perquisitions pour trouver des armes cachées et des rebelles en fuite, c'est tout à fait normal après une guerre", .Des membres d'associations humanitaires sont toujours ici, tout comme des dirigeants de partis politiques. Si certains activistes veulent rester à l'écart et semer la confusion, c'est leur problème".
Le ministre Tchadien de l’intérieur indexe ici les associations de défense des droits humains, dont la RADDHO, qui, depuis l’éclatement du conflit tchadien ne fait que dénoncer les actes de violences, les arrestations arbitraires et les disparitions d’opposants politiques dont, on n’est toujours sans nouvelles.
Au regard des comportements aussi anti-démocratiques que dictoriaux, il n’est pas exclu éventuellement de voir Ahmat Bachir et Kassiré Koumakoye devenir la cible privèligiée de M. Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) à l’instar de Ahmat Haroun, ministre Soudanais des affaires humanitaires, présumé responsables de complicités des crimes commis au Darfour.
Il est admis par tous que les dirigeants qui régnent par la terreur pendant leurs gestions politiques terminent leurs parcours par des démêlées judiciaires.
Idriss Deby et compagnie n’échapperont sûrement pas d’être rattrapés par leur passé brutal.
Par Makaila Nguebla
Tribunecoum