Obstruction au changement politique : La France intoxique la démocratie tchadienne.
Allié incontesté d’Idriss Deby, le pouvoir français intervient pour la deuxième fois sur le plan militaire pour sauver un régime fortement contesté à qui il attribue une légitimité inavouée, pour le maintenir, l’imposer au peuple tchadien et à la communauté internationale. La turpitude a été atteint son comble au Tchad pour un Etat se veut incarner les valeurs d’une grande démocratie.
L’intervention militaire française au Tchad au cours des récents évéments du 2 au 3 février dernier, qui ont opposé les troupes d’Idriss Deby à l’alliance des mouvements armés tchadiens, a mis sur orbite la politique tchadienne de la France.
Devant l’ingérence de Paris aux côtés du régime, jamais, les Tchadiens n’ont été affectés dans leurs âmes tout comme jamais la reprobation de l’opinion africaine et nternationale n’a été aussi unanime à l’encontre de l’ancienne puissance colonisatrice accusée à la fois d’être à l’origine des conflits armés qui minent terriblement le continent et de l’instabilité politique permanente que connaissent la plupart des pays africains.
Aujourd’hui, rien ne justifie la protection d’un régime comme celui d’Idriss Deby désavoué à diverses échelles de la société tchadienne et reproché publiquement pour des manquements variés et graves atteintes aux droits humains.
L’Elysée contribue à exarceber la haine, le mépris du peuple tchadien et africain contre sa politique sur le continent noir.
Si l’armée française a réussi à assumer le rôle à lui assigner par ses officiels pour empêcher le renversement d’Idriss Deby lors des offensives de la rébellion tchadienne, il nous est tout de même permis d’attribuer à la France la responsabilité sur la disparition des membres de l’opposition pacifique dont elle n’a pas assuré protection et sécurité dans un contexte de guerre civile.
Depuis l’éclatement des combats de Ndjaména à nos jours, de graves et lourds soupçons pésent sur le régime tchadien où des opposants politiques civiles ont été appréhendés à leurs domiciles par des hommes en armes encagoulés qui les ont enlévés mani-militari et conduits dans des endroits inconnus de leurs familles et des membres de leurs organisations politiques.
Il s’agit de : M.Ngareléjy Yorongar ; M.Lol Mahamat Choua ; M.Ibn Oumar Mahamat Saleh, du Général Wadal Abdelkadre et maintenanr de l’éminent professeur et agrégé Facho Ballam.
Nous ne pouvons demeurer si lontemps silencieux devant la complicité et la responsabilité de la France qui fait obstruction au changement du régime tchadien pour intoxiquer la démocratie tchadienne.
Par Makaila Nguebla
Tribunecoum.