Tchad:L’échec était-il prévisible ?
En effet, nul besoin de faire un sondage pour savoir que les tchadiens dans leur écrasante majorité souhaitaient le renversement de l’effroyable tyrannie de ce démon qui est Idriss Déby.
Comme le disait Jean Baptiste placca, « comment reprocher à des gens qui ont vécu dix-sept ans de peste, l’envie d’essayer un peu le choléra, ne serait-ce que pour changer de malheur ? »
Cette citation illustre parfaitement le drame actuel de la crise tchadienne dans la mesure où beaucoup d’observateurs estiment qu’il est question de choisir entre la peste et le choléra.
Après deux semaines d’arrêt des hostilités, peut-on penser que Déby a gagné et que la rébellion est défaite ? Rien n’est moins sur.
Il est maintenant clairement établi que le soutien du gouvernement et de l’armée française ont permis de sauver provisoirement la mafia Débyenne. Pour combien de temps encore ? bien malin qui pourrait y répondre.
Au-delà de cette réalité du soutien de quelques lobbys français, pouvons nous refaire un effort sur nous-mêmes pour comprendre les raisons de l’échec de la rébellion aux portes de N’djaména.
Pour ce faire, nul besoin d’être un grand analyste pour comprendre que la rébellion n’a pas réussi son coup pour de multiples raisons dont nous pouvons citer les suivantes :
- Son caractère hétéroclite ;
- L’alliance circonstancielle de ses composantes ;
- L’absence d’un véritable projet ;
- Le cruel déficit de cadres politiques ;
- Le manque de soutiens clairs de fortes personnalités indépendantes ;
- Etc.
A travers notre espace de combat contre la dictature (http://antideby.over-blog.com/), nous proclamons haut et fort que la chute du régime de Déby, ne doit pas être l’affaire des rebelles seuls.
Tous ceux qui veulent s’engager dans ce combat doivent unir leurs énergies dans une dynamique patriotique cohérente et organisée en vue de constituer une force de proposition crédible et alternative.
Nous nous battrons de toutes nos forces pour y arriver.