Tchad : Idriss Deby acccuse l’UA et dit le contraire de ce que pense son opposition globale.
Lors de sa prise de décision de rendre public l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national, Idriss Deby a vilipendé sévèrement
l’Union africaine (UA) qu’il accuse d’appliquer la politique d’Autruche à son égard, oubliant comment il a été servi rationnellement par cette même institution panafricaine composée essentiellement de syndicat solide des chefs d’Etat pseudodémocrates, hostiles aux reformes et connus pour leur
refus de rupture avec la défunte OUA.
S’il y a sur cette terre, une voix qui doit se sentir lésée par l’Union africaine, européenne et autres organisations internationales,c’est bien l’opposition tchadienne qui a le mérite d’être citée.
Marginalisée et emmurée, l’opposition au Tchad reste traditionnellement victime d’un isolement médiatique, politique et diplomatique de la part des pays réferencés comme de grandes démocraties.
Lorsque Idriss Deby éternue toute la presse internationale reprend, popularise, vulgarise ses propos généralement creux et vides de sens.
A notre niveau, nous restons infléxibles devant des déclarations émotives d’Idriss Deby qui se victimise à la longueur de la journée appelant en sa faveur les rescousses et la solidarité internationales pour démultiplier et pérenniser ses dérives totalitaires sur des poulations civiles démilitarisées et délaissées par la communauté internationale avérée complaisante, indifférente sur le drame tchadien.
Pour Idriss Deby l’heure de fin de cycle a bien sonné,il n’a plus d’armée pour assurer sa défense, les seules forces étrangères à sa dévotion sont les militaires Français et les rébelles du MJE et MLS du Darfour entrenus par son pouvoir pour déstabiliser son ancien allié Oumar Hassane El-Béchir devenu subitement son ennemi juré.
L’Union africaine, européenne et les instances internationales doivent se resaissir et se démarquer d’un régime comme celui d’Idriss Deby pour se ranger du côté de ses victimes et plaider en faveur du changement politique, le respect, la protection, la promotion des droits de l’homme et pour les valeurs de la démocratie universelle au Tchad. Elles sont tenues à s’abstenir d’être les vecteurs d’un homme cruel et de son régime liberticide, bélliciste dont la légitimité constitutionnelle est remise en cause par l'ensemble du peuple tchadien.
Par Makaila Nguebla
Tribunecoum