Manifestation à Ndjaména : Idriss Deby exerce la pression de la rue contre la rébellion et Khartoum.
Il est de tradition des dirigeants politiques Tchadiens, qu’à chaque fois, que leur pouvoir est menacé par une quelconque rébellion de faire
recours aux paisibles citoyens, notamment ceux faisant partie de leur obédience politique.
Hier dimanche, 13 janvier 2007, une manifestation populaire à réuni dans la capitale tchadienne, une poignée de personnes généralement proches du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti d’Idriss Deby.
Ces partisans du régime en place étaient rassemblés et dressés pour la circonstance contre la rébellion tchadienne et le Gouvernement soudanais accusé par Ndjaména de stabiliser le Tchad.
Il est connu de tous depuis fort longtemps qu’aucune manifestation pacifique n’a été autorisée contre le pouvoir d’Idriss Deby en dépit de la demande en bonne et due forme adressée par les organisateurs. Ce qui veut dire naturellement, que si une marche publique ait été organisée, elle tire sa légitimité du pouvoir en place.
C’est pourquoi, l’opinion publique tchadienne avertie et prévenue pense que la manifestation de Ndjaména s’inscrit en droite lignes de précédentes organisées contre la France concernant l’extraction de l’or et la plus récente avec l’affaire Arche de Zoé où les autorités tchadiennes ont su mettre la pression sur Paris.
Aujourd’hui, le régime est sous une menace pernicieuse et permanente des mouvements rebelles de plus en plus motivés à reprendre les hostilités militaires pour cause de la rupture totalement consommée entre eux et Idriss Deby.
Tout le monde est unanime qu’Idriss Deby et son homologue Soudanais, El-Bechir se fassent la guerre par l’entremise de leurs rebellions, alors pourquoi, n’essaient-ils pas tous deux de tendre la main à leurs adversaires politiques pour un dialogue franc et sincère ?
Au lieu de drainer le peuple tchadien affamé dans la rue contre la rébellion et le Soudan, Idriss Deby doit d’abord avant tout lui garantir le minimum vital dont il a été privé durant tout son règne.
S’il ne peut assurer aux populations tchadiennes déshydratées par des années de souffrance et de vicissitude, il doit céder sa place aux hommes compétents et intègres soucieux du bien être général et sans exclusif de tous.
Par Makaila Nguebla
Tribunecoum