Tchad : A quelques heures des affrontements terrestres entre la C.M.U et l’armée gouvernementale.

Depuis quelques jours, l’aviation de l’armée tchadienne pilonne de façon ininterrompue à l’intérieur du territoire soudanais sous prétexte des cibles de bases de mouvements armés tchadiens sans distinction aucune.
Mais, d’après nos informations, cette phase de bombardements aériens sera suivie des aux
affrontements terrestres d’ici quelques heures.
En effet, les forces combattantes de la Coordination Militaire Unifiée (C.M.U) se trouvent depuis quelques jours en alerte générale dans de postes avancés sur la ligne de front. Les rebelles ne sont plus joignables sur leurs lignes téléphoniques ordinaires, mais plutôt sur les satellitaires.
Du côté de l’armée gouvernementale, Idriss Deby serait pour une nouvelle fois à Abéché pour diriger ses troupes, dont le moral est au plus bas depuis les derniers affrontements meurtriers de novembre 2007 avec l’UFDD et le RFC où plusieurs de ses éléments ont trouvé la mort et d’autres évacués à l’étranger pour recevoir des soins intensifs.
A l’heure où nous mettons sous presse, les deux états-majors de la rébellion comme de l’armée tchadienne sont à deux pas de s’affronter militairement.
Cette fois-ci, la particularité dans ces combats, est que la rébellion tchadienne ne va plus se battre en ordre dispersé, mais, unifiée, elle a réussi à déployer l’ensemble de ses troupes pour les engager dans une bataille qui s’annonce orageuse.
Lors de précédents affrontements, les mouvements armés tchadiens de l’est avaient éprouvé d’énormes difficultés pour dompter leur espace aérien face aux bombardements de l’aviation de l’armée tchadienne appuyée par les renseignements fournis par l’armée française au Tchad.
Selon nos informations, les rebelles tchadiens ont renforcé considérablement leur dispositif militaire de défense aérienne pour parer à toute attaque éventuelle en provenance de l’armée tchadienne.
Pour Idriss Deby, il faut en finir avec les rebelles de l’est du Tchad qui constituent une réelle menace pour la stabilité de son régime. La rébellion, quant à elle en a marre avec la brousse d’où la nécessité de s’emparer d’une localité à l’intérieur du territoire tchadien qui lui ouvrirait les portes vers Ndjaména, capitale politique.
Par Makaila Nguebla
Tribunecoum.