Rébellion tchadienne : Il faut redéfinir la mission assignée à l’Eufor à l’est du pays.
A travers l’influence de la France, le Conseil de Sécurité des Nations Unies était convaincue pour avaliser le déploiement des forces européennes au Tchad et en République
Centrafricaine, deux pays voisins dirigés par des Généraux imposés à leurs peuples contrairement aux règles élémentaires du jeu démocratique.
Depuis quelques mois, la mission de cette force européenne a fait l’objet des vives polémiques dans les milieux
de l’élite politique et surtout a suscité une méfiance justifiée des mouvements d’opposition armée au Tchad.
Il est prévu à la fin du mois courant que les troupes de l’Union africaine (Ua) seraient déployées et suivies de celles de l’Eufor d’ici mi-janvier 2008.
A l’approche de ce déploiement non consensuel qui n’a pas tenu compte de l’aval des parties belligérantes sur le terrain, le débat reprend au sein des groupes rebelles tchadiens.
Pour tout ceux qui suivent le conflit tchadien depuis quelques années, les rebelles hostiles à Idriss Deby font face à plusieurs entraves pour mener des avancées militaires contre l’armée tchadienne.
Première entrave : Sur le front de lutte, les factions rebelles tchadiennes affrontent l’armée gouvernementale et ses supplétives composées des différents mouvements rebelles du Darfour qui font du Tchad leurs bases arrière contre le régime soudanais.
Deuxième entrave : L’armée française participe de façon directe aux combats en fournissant des détails sur détails des informations décisives qui précèdent les opérations militaires.
C’est dans ce conteste difficile de lutte armée que les forces européennes interviendraient et dont la mission préoccupe la rébellion tchadienne.
N’ayant pas été consultées en amont, les forces en lutte contre le pouvoir de Ndjaména redemandent à la communauté africaine et internationale de leur définir les différents champs d’actions d’où doivent opérer ces forces étrangères.
Le principe voudrait que le Conseil de Sécurité de l’ONU devrait associer la rébellion tchadienne dans ce processus de déploiement des forces sous mandat international, car il s’agit d’une mission humanitaire dans de zones de conflit à risques multiples inhabituels aux soldats européens face aux rebelles Tchadiens aguerris dans un pays, en proie à une instabilité permanente.
Faute d’une large diffusion de l’information, rien n’exclu les débordements dans les jours à venir, si aucune précaution nécessaire n’est prise à temps pour éviter l’embrasement intégral de la situation à l’est du Tchad, déjà précaire.
La rédaction de Tribunecoum et son réseau Tchad Média estiment que nul n’est irrémédiable et que la communauté internationale peut se rattraper, à deux semaines du déploiement de l’Eufor, elle peut entrer en contact avec la rébellion tchadienne et trouver une solution consensuelle pour éviter le pire.
Par Makaila Nguebla
Tribunecoum.