L’armée tchadienne prend déjà position sur la ligne de front à 10km de la frontière soudanaise.
Après quarante (48) heures, des déclarations d’accusations mutuelles
entre Ndjaména et Khatoum, les choses s’enveniment et prennent une nouvelle tournure d’escalades militaires entre les deux pays qui risquent bien
d’engager cette fois-ci , leurs armées respectives dans une guerre dangereuse.
En effet, le régime de Deby, avait à travers un communiqué de presse rendu public le jeudi , accusé le Gouvernement soudanais d’armer les forces de l’UFDD et du RFC pour des nouvelles offensives contre l’armée tchadienne.
Depuis hier, les autorités soudanaises ont annoncé des bombardements aériens suivis d’incursions terrestres des colonnes de l’armée tchadienne dans leurs territoire intangible et inviolable.
Ce matin, nos sources confirment effectivement le déplacement vers l’est du pays des convois de l’armée gouvernementale qui se déploient sur la ligne du front à une dizaine seulement de kilomètres de la frontière tchado-soudanaise.
Rappelons que le site internet proche du haut commandement militaire de l’A.N.R, nous informait à peine 24heures qu’Idriss Deby avait envoyé à Dubaï ses pourvoyeurs, pour lui acquérir une centaine de Toyota pour le compte du MJE, opposition armée du Darfour soutenue par Ndjaména pour combattre le pouvoir central de Khartoum.
Ainsi, le blocage politique d’une part entre les rebelles du Darfour et le Gouvernement soudanais et de l’autre entre les groupes armés tchadiens et le régime d’Idriss Deby résulte clairement de l’absence d’une initiative incitative internationale et contraignante à même d’amener les différents protagonistes en conflit armé ouvert à faire la paix par le biais d’un dialogue politique pacifique et inclusif.
Aujourd’hui, tous les indicateurs sont au rouge, une forte probabilité de la reprise des hostilités est d’actualité entre l’armée gouvernementale tchadienne et les mouvements d’opposition armée coalisée de l’est du pays.
Il faut alors ajouter que, cette situation pourrait conduire aussi aux rapports de forces directs entre l’armée tchadienne aux troupes soudanaises, étant donné que le Général Deby avait déjà prévenu l’opinion lors de la signature de l’accord de Syrte que si jamais un pays soutienne une rébellion contre son pouvoir, il n’hésitera pas d’entrer directement en guerre contre ce dernier.
Au regard de ces éléments d’appréciations à notre possession, il n’est pas exclu de voir aggraver ce conflit armé entre le Tchad et le Soudan entré dans une phase décisive et complexe pour rendre pénible toute résolution du conflit en écartant tout espoir de paix au niveau sous régional.
Maintenant, Khartoum accuse Ndjaménan d’avoir bombardé ses localités par des aviations aériennes.
Alors, que va faire El-Bechir face à Idriss Deby déterminé de lui faire la guerre ?
Par Makaila Nguebla
tribunecoum